Témoignage historique

Conférence de l’Ecole Doctorale « Vivant et Société » et Conférence d’actualité du Master M2 Recherche « Clinique de l’enfant et de l’adolescent, psychopathologie, psychanalyse et clinique transculturelle » organisées le 6 mai 2008 à Paris 13

Intervention de Janine Altounian sur "L’empêchement et ses causes".

Essayiste et traductrice. Co-traductrice de Freud depuis 1970 et responsable de l’harmonisation dans l’équipe éditoriale des Œuvres Complètes de Freud aux Presses Universitaires de France. Née à Paris de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, elle travaille par ailleurs sur la « traduction », dans le psychisme, d’un trauma collectif chez les descendants de survivants.

06/05/2008
Université Paris 13, Villetaneuse
L’empêchement et ses causes

Testimony/Bearing Witness - Epistemology, Ethics, History and Culture

What is the epistemological value of testimony? What role does language, images, and memory play in its construction? What is the relationship between the person who attests and those who listen? Is bearing witness a concept that is exclusively based in interpersonal relations? Or are there other modes of communicating or mediating to constitute a constellation of testimony?

Testimony/Bearing Witness establishes a dialogue between the different approaches to testimony in epistemology, historiography, law, art, media studies and psychiatry. With examples including the Holocaust, the Khmer Rouge and the Armenian genocide the volume discusses the chances and limits of communicating epistemological and ethical, philosophical and cultural-historical, past and present perspectives on the phenomenon and concept of bearing witness. 

Quelle est la valeur épistémologique du témoignage? Quel rôle joue le langage, les images et la mémoire dans sa construction? Quelle est la relation entre la personne qui atteste et ceux qui écoutent? Est-ce que le témoin est un concept qui repose exclusivement sur des relations interpersonnelles? Ou bien existe-t-il d'autres modes de communication ou de médiation pour constituer une constellation de témoignages? 
 
Testimony / Bearing Witness établit un dialogue entre les différentes approches du témoignage en épistémologie, historiographie, droit, art, études médiatiques et psychiatrie. avec des exemples tels que l'holocauste, les Khmers rouges  et le génocide arménien, le volume discute des chances et des limites de la communication des perspectives épistémologiques et éthiques, philosophiques et culturelles historiques, passées et présentes sur le phénomène et la notion de témoignage. 

Testimony/Bearing Witness - Epistemology, Ethics, History and Culture
Edited by Sybille Krämer and Sigrid Weigel
anglais
2017
336
978-1-78348-975-6

Entretien avec Janine Altounian publié dans la Revue internationale de la fondation Auschwitz : "Témoigner, entre histoire et mémoire", n° 119, décembre 2014


Témoigner entre histoire et mémoire – n°119 / Décembre 2014 : Il y a 70 ans, Auschwitz. Retour sur Primo Levi 

Entretien avec Janine Altounian par mené par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard 
Si en janvier 2015 on commémore l’ouverture du camp d’Auschwitz, en avril suivant, les regards se porteront sur le centenaire non d’une libération mais du premier génocide du siècle qui a frappé l’ensemble de la communauté arménienne de Turquie en 1915.

Janine Altounian est une des grandes figures du  milieu intellectuel francophone qui portent, depuis plusieurs décades, la conscience du génocide arménien. Elle est de toutes les manifestations d’envergure, elle a publié de nombreux ouvrages sur le génocide et de nombreux articles également sur la langue de Freud, dont elle est une des traductrices, ainsi que sur la transmission traumatique. Surtout, surtout, elle a su rester modeste et accessible, extrêmement modeste face à l’ampleur de la tache qu’elle s’est mise à assumer, alors que trop souvent — tantôt par défense, tantôt en cédant tout simplement au miroitement du moi — l’on voit des acteurs mémoriels augmenter démesurément de taille.

Nous sommes allés l’interviewer chez elle en compagnie d’Anouche Kunth qui, en tant qu’historienne, travaille sur l’exil et, plus particulièrement, la diaspora arménienne. Lire la suite

français

Documentaire réalisé par Jocelyne Sarian : Le 1Bis Chroniques arméniennes qui retrace l’histoire de familles arméniennes victimes du génocide de 1915

Ce documentaire de 28’, réalisé par Jocelyne Sarian, retrace l’histoire de familles arméniennes victimes du génocide de 1915. A partir de 1926 ces réfugiés furent accueillis au 1Bis rue Rouget de L’Isle, à Choisy-le-Roi. Le récit s’appuie sur le journal intime de Hrant Sarian, grand père de la réalisatrice. Il a commencé à l'écrire à 15 ans, dès le début de son exode. Les témoignages de locataires et d'analystes sur le génocide arménien complètent ces chroniques, comme Janine Altounian, essayiste et traductrice de l’oeuvre de Freud et spécialiste de la transmission traumatique qui évoque la place des absents et l’importance et le sens d’une langue.
Une histoire entre l’Orient et l’Occident qui résonne jusqu'à nos jours. La voix du grand père est interprétée par Pascal Légitimus, lui aussi proche du 1Bis par la famille de sa mère.

 

26/10/2015
1Bis rue Rouget de L’Isle - Choisy-le-Roi
Documentaire : Chroniques arméniennes
Voir la video
Durée : 30 mn

Colloque international à l'UNESCO du 9 au 11 décembre 2011 : Enfance en guerre. Témoignages d'enfants sur la guerre

En hommage à Françoise et Alfred Brauner pour le 100e anniversaire de leur naissance, le colloque international Enfances en guerre aura lieu du 7 au 9 décembre 2011 au siège de l'UNESCO à Paris. Il est organisé par l'université Blaise Pascal, en collaboration avec l'université de Picardie, l'IHTP (CNRS), ERMs, sous le patronage de l’UNESCO et dans le cadre de son « Programme pour l’Éducation des Enfants en détresse ».

Intervention de Janine Altounian : « Avoir pour aïeule une enfant orpheline, survivante du génocide arménien de 1915 ».
Ce colloque a donné lieu à une publication du même titre en 2013.
 

Programme du colloque

Vidéo du colloque : session 1 - Expériences enfantines des génocides : Philippe Mesnard, Janine Altounian, Marie-Odile Godard, Nicole Dagnino.

L'exposition itinérante J’ai dessiné la guerre. Le regard de Françoise et Alfred Brauner sera inaugurée le 7 décembre en avant-première à l’UNESCO, en l’honneur de la Journée internationale des Droits de l’Homme, le 10 décembre : une sélection de dessins d’enfants de la Collection Brauner offrira un juste reflet de la « parole graphique » de l’enfant dans les guerres internationales marquantes. Cette collection de dessins fut considérée en 1999 comme faisant partie du « patrimoine de l’humanité ».

Le volume J’ai dessiné la guerre. Le regard de Françoise et Alfred Brauner I have drawn pictures of the war, The Eye of Françoise and Alfred Brauner (PUBP, 2011) sera présenté au public.

09/12/2011
Unesco - Paris
Enfance en guerre

L'Histoire trouée. Négation et témoignage

Présentation de l'éditeur

Issu de l’important colloque tenu à la Sorbonne en septembre 2002, L’Histoire trouée propose une réflexion collective sur la mémoire, la connaissance et la visibilité des catastrophes historiques, génocides et crimes contre l’humanité. Universitaires-chercheurs, artistes (littérature, cinéma, photographie), juristes et cliniciens se sont associés dans ce livre pour visiter le couple maudit négation-témoignage, dans une approche résolument humaniste et plurielle qui envisage ces catastrophes à l’échelle du monde (Europe bien sûr, mais aussi Rwanda, Afrique, Cambodge, Argentine, Maghreb, Kurdistan, Arménie, Amériques, etc.). La variété des lieux d’histoire mobilisés par la quarantaine d’auteurs fait ainsi écho à la diversité du questionnement, à l’ampleur de la réflexion : Sommes nous entrés dans une ère de la négation ? Comment disparaît-on de l’histoire ? Qu’est-ce qui rend impensable le crime ? Quels sont les agents institués ou non de la négation, leurs modalités d’action ? De quoi et comment peut-on se faire le témoin ? Quelle est la place de la fiction et de l’imaginaire dans le témoignage ? Quelles sont les temporalités propres à toutes ces questions ?

L'Histoire trouée. Négation et témoignage
Sous la direction de Catherine Coquio
Comme un accordéon
Catherine Coquio
français
2004
608
9782841722488

Entretien avec Janine Altounian publié dans la Revue internationale de la fondation Auschwitz : Témoigner, entre histoire et mémoire, n° 119, décembre 2014

Témoigner entre histoire et mémoire – n°119 / Décembre 2014 : Il y a 70 ans, Auschwitz. Retour sur Primo Levi 
Entretien avec Janine Altounian par mené par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard 
Si en janvier 2015 on commémore l’ouverture du camp d’Auschwitz, en avril suivant, les regards se porteront sur le centenaire non d’une libération mais du premier génocide du siècle qui a frappé l’ensemble de la communauté arménienne de Turquie en 1915.
Janine Altounian est une des grandes figures du  milieu intellectuel francophone qui portent, depuis plusieurs décades, la conscience du génocide arménien. Elle est de toutes les manifestations d’envergure, elle a publié de nombreux ouvrages sur le génocide et de nombreux articles également sur la langue de Freud, dont elle est une des traductrices, ainsi que sur la transmission traumatique. Surtout, surtout, elle a su rester modeste et accessible, extrêmement modeste face à l’ampleur de la tache qu’elle s’est mise à assumer, alors que trop souvent — tantôt par défense, tantôt en cédant tout simplement au miroitement du moi — l’on voit des acteurs mémoriels augmenter démesurément de taille. 

Nous sommes allés l’interviewer chez elle en compagnie d’Anouche Kunth qui, en tant qu’historienne, travaille sur l’exil et, plus particulièrement, la diaspora arménienne. Lire la suite

Témoigner, entre histoire et mémoire : Il y a 70 ans, Auschwitz. Retour sur Primo Levi
15/12/2014
Paris

Intervention de Janine Altounian le 17 janvier à la conférence internationale "Testimony / Bearing Witness" de la Freie Universität de Berlin

International Conference on Bearing Witness in Cultural and Epistemological Practices - January 15 to 17 2015, at Freie Universität Berlin and Zentrum für Literatur- und Kulturforschung Berlin : Current Controversies and Historical Perspectives, organized by the research project “Zeugenschaft”.

Intervention Janine Altounian : « Quand le témoignage ne peut s’effectuer que par la médiation de la seconde ou troisième génération : le cas arménien » /«  Wenn das Zeugnis nur durch die Vermittlung der zweiten oder dritten Generation erfolgen kann – Der armenische Fall »/ «  When Bearing Witness is Only Achieved through Second or Third Generation Reports – The Armenian Case ».

Voir l'ouvrage collectif, Testimony/Bearing Witness, édité par Sybille Krämer et Sigrid Weigel et publié en 2017.

17/01/2015
Freie Universität Berlin
Bearing Witness in Cultural and Epistemological Practices

15–17 janvier 2015 - Freie Universität Berlin - International Conference Testimony / Bearing Witness - Intervention Janine Altounian

International Conference on Bearing Witness in Cultural and Epistemological Practices - January 15 to 17 2015, at Freie Universität Berlin and Zentrum für Literatur- und Kulturforschung Berlin : Current Controversies and Historical Perspectives, organized by the research project “Zeugenschaft”.

Intervention Janine Altounian : « Quand le témoignage ne peut s’effectuer que par la médiation de la seconde ou troisième génération : le cas arménien » /«  Wenn das Zeugnis nur durch die Vermittlung der zweiten oder dritten Generation erfolgen kann – Der armenische Fall »/ «  When Bearing Witness is Only Achieved through Second or Third Generation Reports – The Armenian Case »

International Conference on Bearing Witness
17/01/2015
Freie Universität Berlin

" Survivre au génocide : traduire le traumatisme " : conférence à la Bibliothèque municipale de Lyon le 14 avril 2006

Janine Altounian : survivre au génocide, traduire le traumatisme 


Comment peut-on donc être Arménien de la diaspora, subir l’affront de porter en soi une patrie “chimérique”, comment vivre rescapé d’un génocide, qui bien réel celui-là, n’est pas pris en compte dans les décisions des instances internationales... ? Quel est le statut de celui qui se retrouve “anormalement” survivant, dans une société qui l’avait programmé mort ? Comment peut-on encore vivre, avec quelles structures profondes, quels rapports au plaisir de vivre et à la mort lorsque l’on doit sa naissance à la gratuité du hasard.

Être descendant de survivants d’un génocide non reconnu par ses auteurs, c’est se situer d’emblée dans un rapport particulier au langage. Il ne s’agit pas là seulement de témoignage, mais d’identité. À notre époque où les exterminations prolifèrent, toutes les langues et les cultures majoritaires de l’Occident sont ainsi contraintes de recueillir en leur sein les vestiges de civilisations effondrées à leur insu ou en leur nom. Le travail d’élaboration et d’écriture que doit effectuer un descendant de survivants cherche à inscrire, dans l’Histoire du monde, ceux qui ont été effacés de leur propre histoire. 

 

14/04/2006
Bibliothèque municipale de Lyon
Histoire et mémoire
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