Dés-obéissance et droits humains : de la psychopathologie à l'anthropologie
4ème de couverture
Témoins de génocides et de violences collectives, nous sommes aussi spectateurs de la fracture entre les économiquement et socialement exclus et les économiquement nantis et socialement dominants. Or, sans soumission, obéissance, conformisme, rien de tel ne pourrait se réaliser. Depuis Milgram, les recherches montrent que, dans les conduites sociales en général et celles d'obéissance et de désobéissance en particulier, le pouvoir des déterminants situationnels l'emporte trop souvent sur les dispositions personnelles.
Contribution de Janine Altounian : « Les héritiers d’un génocide n’accèdent à la parole qu’en désobéissant par deux fois, (ex. Arménie 1915) »
La question à laquelle nos contributions, fondées sur les sciences humaines, pourraient esquisser des réponses, est de savoir comment l'acte d'obéissance et de désobéissance se situe par rapport à l'acteur, à l'objet de l'acte, à l'ordre donné ou à la norme ambiante, au contexte socioculturel et historique, référé aux Droits Humains entendus au sens large et minimal comme portant sur des prestations que tout humain revendiquerait pour lui, et partant serait en mesure d'admettre comme exigibles par autrui.
L'auteur
Adam Kiss est maître de conférences associé, Centre d'Etudes et de Recherches en Psychopathologie, UFR de Psychologie, Université de Toulouse-Le Mirail et membre associé, Institut de Recherche sur le Sud-Est Asiatique, CNRS, Marseille.