Séminaire de recherche "Violences extrêmes : Italie, Espagne, Argentine et Chili. Réécritures, post-mémoire" organisé par L'Ecole Doctorale « Europe latine - Amérique latine » de Paris 3 Sorbonne Nouvelle - 4 octobre 2019

Intervention de Janine Altounian le 4 octobre dans le cadre du Séminaire "Violences extrêmes : Italie, Espagne, Argentine et Chili. Réécritures, post-mémoire"  proposé par Maria Pia De Paulis, Professeur de littérature italienne contemporaine - CIRCE (Centre Interdisciplinaire sur la Culture des Echanges), axe "Écritures du temps présent" en collaboration avec Veronica Estay Stange, Université Paris 8, Sciences Po Paris, membre du CIREMM (Centre International de Recherche et d’Enseignement sur les Meurtres de Masse) (http://www.ciremm.org/).

Ce séminaire est organisé par l'Ecole Doctorale « Europe latine - Amérique latine » de Paris 3 Sorbonne Nouvelle :
1ére séance du 4 octobre avec Jannine Altounian - Essayiste, spécialiste de la transmission traumatique, et co-traductrice des Œuvres complètes de Freud (PUF).

« Crimes sans traces » : élaboration psychique, transmission et traduction

 

Horaires
Salle Las Vergnas (Centre Censier) de 15h à 17h30

Objectif du séminaire

Inscrit dans le sillage du programme des séminaires de recherche des années 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019 – portant sur la notion de ‘traumatisme’ individuel et historique au XXe siècle en Italie –, le séminaire de recherche/formation doctorale de l’année 2019-2020 entend élargir ses frontières, en explorant la persistance, au cours des vingt dernières années, de la mémoire historique des traumatismes collectifs dans l’aire géographique et culturelle latine. Il s’agit en effet d’approcher les résurgences mémorielles des violences extrêmes liées à l’histoire du XXe siècle, et notamment aux dictatures qui, à des moments différents et avec des motivations, des modalités et des conséquences diverses, ont sévis dans quatre pays de l’Europe latine et de l’Amérique latine, à savoir : l’Italie, l’Espagne, l’Argentine et le Chili.

Ce séminaire a donc pour but de questionner, par-delà les différences socio-politiques, la persistance dans ces quatre pays d’une expérience commune de la violence, en mettant en évidence les modalités de mise en récit et les problèmes identitaires qu’elle a suscités. Plus spécifiquement, l’objectif sera d’étudier les genres et les formes (écrites et orales) par lesquels la littérature et les arts des vingt dernières années redonnent vie aux traumatismes que les générations précédentes ont vécus dans leur chair. Les notions de non-expérience, de post-mémoire et/ou de mémoire inter- et trans-générationnelle seront les supports à la fois théoriques et psychanalytiques à travers lesquels on tentera d’appréhender le resurgissement ou la persistance des traumatismes historiques passés, entre reconstitution, évitement et fictionnalisation de récits et de témoignages, souvent indirects.

La littérature italienne des deux premières décennies du XXIe siècle dialoguera alors avec les littératures et les créations graphiques et artistiques d’Espagne et d’Amérique latine de la même période, en interrogeant la notion de survie chez les descendants des victimes des dictatures et les traces intergénérationnelles des traumatismes non vécus.

Ce séminaire, à vocation interdisciplinaire et réalisé en collaboration avec des enseignants-chercheurs des nombreuses universités, proposera un cadre théorique utile aux doctorants de l’École doctorale « Europe latine-Amérique latine ». Le regard croisé de la littérature italienne avec la littérature espagnole, chilienne et argentine des vingt dernières années permettra d’élargir le questionnement sur les enjeux des écritures littéraires et artistiques d’aujourd’hui.

 

Débat: 
« Crimes sans traces » : élaboration psychique, transmission et traduction
Date: 
04/10/2019
Lieu: 
Centre Censier de Paris 3 Sorbonne Nouvelle
Langue: 
français