
Psicoanalisi e luoghi della negazione
4 février 2011
Dictionnaire de la violence
28 novembre 2011L’étude de Klemperer est le point de départ d’une réflexion plus large sur le rôle du langage avant, pendant et après les génocides du xxe siècles. Comparaisons et réflexions amorcées lors de plusieurs rencontres interdisciplinaires entre 2008 et 2009. Si les savoirs ont été convoqués, la parole essentielle des survivants était au centre des débats. Avec cette interrogation constante sur les mots «génocide», «guerre» et «témoins», et la volonté de retourner contre eux le langage pervers des bourreaux et des négationnistes, d’en expliciter les mécanismes.
Les auteurs réunis dans cet ensemble d’études et de témoignages apportent tous de nouveaux éléments de réflexion au débat commun, mais aussi dans certains cas, pour leur relation directe avec les événements dramatiques que nous étudions, puisque certains d’entre eux sont des rescapés ou des proches de rescapés du génocide, et portent une parole qui nous relie toujours au réel, aussi inimaginable soit-il: «oui, c’est bien arrivé, et cela pourrait recommencer demain.»
Voir page 37 – 50 : Entrée « Les mots absents » par Janine Altounian. Cet article fait suite à l’intervention que l’auteure a faite à une rencontre « Les mots et le génocide » organisée à Romainmôtier (Suisse) en 2008 par la Direction des affaires culturelles et sociales.
Écrivain, essayiste et journaliste, depuis 2009 David Collin co-dirige Babylone, émission quotidienne des savoirs. Il dirige la collection IMPRESCRIPTIBLE. Régine Waintrater, psychanalyste et maître de conférences à l’Université Paris Diderot, est spécialiste des traumatismes extrêmes et de leur transmission. Elle a participé aux deux grands projets européens de collecte de témoignages vidéo des survivants de la Shoah conduits par l’équipe Spielberg et l’Université de Yale.