Conférence publique de la société psychanalytique de Montréal organisée les 28, 29 et 30 janvier 2011 à la Grande Bibliothèque nationale du Québec
5 septembre 2021
Rupture et discontinuité au service de la survie chez Nathalie Zaltzman et Jean-François Chiantaretto – Conférence débat de la Criée à Reims samedi 26 février 2022
7 février 2022Essayiste et traductrice. Co-traductrice de Freud depuis 1970 et responsable de l’harmonisation dans l’équipe éditoriale des Œuvres Complètes de Freud aux Presses Universitaires de France. Née à Paris de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, elle travaille par ailleurs sur la « traduction », dans le psychisme, d’un trauma collectif chez les descendants de survivants.
Argument
Janine Altounian fera une brève présentation du parcours analytique qui l’a amenée, après ses deux ouvrages précédents (« Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie »/ Un génocide aux déserts de l’inconscient, 1990; La Survivance / Traduire le trauma collectif 2000) à l’écriture de L’intraduisible, Deuil, mémoire, transmission en 2005 où, 23 ans après la publication d’un manuscrit paternel de survivant au génocide arménien de 1915, elle commente celui-ci en l’insérant au sein de nombreuses théorisations élaborées tout au long de la cure. Elle analysera tout particulièrement la question de l’empêchement et ses causes à l’œuvre dans le fonctionnement psychique de ceux qui vivent ces situations traumatiques extrêmes.
Pour illustrer son propos elle fera entendre le témoignage d'une survivante du génocide arménien (rediffusé le 9 octobre 2006 dans l’émission Là-bas, si j’y suis ),
Cette présentation introduira à un dialogue de l'auteur avec Jean François Chiantaretto et Marie Rose Moro.
C'est à l'occasion de ce séminaire qu'Ayda Apkaryan-Fernandez alors étudiante en Master 2, a découvert le travail de Janine Altounian qui est à l'origine de son sujet de Mémoire de Master 2 de Psychologie, specialité Psychologie Clinique et Pathologique (Parcours psychologie clinique interculturelle, pathologies transculturelles et sociales) Comprendre son armenité sur le divan de Janine Altounian, soutenu en 2009 au département de Psychologie de l'Université Paris 13, sous la direction de Jean-Michel Hirt. Voir dans l'introduction de son mémoire le très bel hommage qu'elle lui rend, dont nous citons ici un extrait :
"En fin d’année universitaire 2008, j’apprends, par le biais d’une amie, que Janine Altounian – essayiste, germaniste et traductrice puis responsable de l’harmonisation dans l’équipe éditoriale des Œuvres Complètes de Freud aux Presses Universitaires de France – donne une conférence. A ma grande stupéfaction, je venais de prendre conscience que le génocide arménien se parlait, se transmettait et pouvait servir de matériel clinique à la recherche en psychologie. […] Il y a donc eu cette rencontre bouleversante avec Janine Altounian. Venue parler d’un moment historique grave, avec comme support, le témoignage d’une déportée. Pour illustrer son propos, elle fait entendre à l’ensemble de son public le témoignage d'une survivante du génocide arménien, Zépur Medsbakian, née en 1900 à Trébizonde. Cette « mémoire vivante », âgée de 106 ans, lors de l’interview, raconte avec beaucoup d’émotions son histoire avec son « français cassé ». Zépur relate sa déportation et la peur au moment où les Turcs viennent la chercher. Elle décrit avec exactitude le but du processus génocidaire, à savoir l’anéantissement, la liquidation de la race arménienne."
Bibliographie
– « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie »/ Un génocide aux déserts de l’inconscient (Préface de René Kaës), Les Belles Lettres/ Confluents psychanalytiques, 1990, 2003 (2° éd.)
– La Survivance / Traduire le trauma collectif (Préface de Pierre Fédida, Postface de René Kaës), Dunod / Inconscient et Culture, 2000, 2003 (réimp.).
– L’écriture de Freud/Traversée traumatique et traduction, PUF/ bibliothèque de psychanalyse, 2003.
– L’intraduisible / Deuil, mémoire, transmission, Dunod/ Psychismes, 2005.