
Colloque « Le psychotraumatisme : créativité et engagement du thérapeute » – 18 et 19 octobre 2018 à Bruxelles
26 octobre 2018
Jury de soutenance de thèse : La transmission inter et trans-générationnelle et les mécanismes de l’élaboration de l’expérience de déportation et d’exil en Sibérie. Le cas des anciens déportés lituaniens et de leurs descendants
4 janvier 2019Pour sa reprise, le 16 novembre, le séminaire reçoit Janine Altounian, à l'occasion de la parution aux PUF en février 2019 de son livre, L’effacement des lieux. Autobiographie d’une analysante, héritière de survivants et traductrice de Freud, pour débattre avec Anouche Kunth des « Dénuements dans l'après-coup du génocide des Arméniens ».
Description du séminaire
Ceux qui ont fait l’expérience de guerre n’ont cessé de l’affirmer : celle-ci ne serait pas communicable. Mais faut-il comprendre qu’une telle expérience ne puisse se transmettre ? Toutes les formes de témoignages, littéraires aussi bien qu’artistiques, ne cessent de le tenter. Les objets, les lieux, les gestes, et même les corps transmettent à leur tour. Quant au silence qui se referme sur tant de confrontations humaines avec le fait guerrier, il ne transmet pas moins. Le séminaire prend la suite – mais sous une forme totalement différente – de celui qu’ont animé pendant plusieurs décennies Jean-Max Gaudillère et Françoise Davoine.
Le séminaire de Françoise Davoine et Jean-Max Gaudillière, rassemblant des chercheurs, des psychanalystes et des professionnels de l'éducation et du social autour du thème « Folie et lien social », abordait le champ du trauma dans son lien à la guerre et aux catastrophes de l'Histoire et du lien social. Nous questionnons donc les particularités de la mémoire traumatique, « une mémoire qui n'oublie pas », qui procède du « retranchement » d'événements psychiquement non inscrits. Nous nous proposons d'interroger les formes énigmatiques de transmissions de ces événements à travers les générations, en puisant toutes ces réflexions à l'aune de rencontres singulières dans les différents champs de nos pratiques.
En interlocution avec les sciences de la psyché, le séminaire entend intégrer les sciences sociales à cette problématique de la transmission de la guerre, en l’élargissant à la question des sociétés : le deuil de masse, la « brutalisation » des ensembles sociaux par l’activité guerrière, la porosité entre la guerre et certaines pratiques sociales des sociétés pacifiées constitueront autant de pistes de travail possibles. De même, le rôle des sciences sociales au titre de vecteur de transmission de l’expérience guerrière pourra être analysé au titre d’un salutaire retour réflexif sur l’objet d’étude du séminaire.
Ecouter les débats § discussions du Séminaire "Guerre transmise" – Séance du 30 novembre
Durée du podcast : 1h50
Infos pratiques et calendrier des séances
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