Janine Altounian invitée du Séminaire organisé par Jean-François Chiantaretto sur « L’écriture du psychanalyste » – Séance du 18 novembre
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Dans le cadre des cycles de séminaires du Quatrième Groupe, l’Organisation Psychanalytique de Langue Française, Jean-François Chiantaretto organise un séminaire mensuel sur « L’écriture du psychanalyste » qui s’adresse à tous les analystes qui s’interrogent sur leur recours à l’écriture, de la « simple » prise de notes à toutes les autres modalités. Depuis Freud, la question se pose, tant des rapports de la psychanalyse et de la création littéraire que des conditions de possibilité d’une lecture impliquée – et non appliquée – des œuvres. Mais une autre question s’impose aux héritiers. Freud crée la psychanalyse en l’écrivant, en même temps qu’il s’institue comme psychanalyste premier. Mais qu’en est-il pour nous de l’écriture, de l’écriture inspirée et/ou appelée par notre expérience d’analyste ? Que le motif de l’écriture soit ou non explicitement rattaché à une cure, que se passe-t-il entre la cure et l’écriture ? Qu’est-ce qui se perd, se transforme ou se crée ?

Janine Altounian est l’invitée de la séance du 18 novembre pour témoigner de sa propre expérience écriture d’« analysante ». Pour illustrer comment son passage à l’écriture n’a pas été un simple effet du travail accompli dans le champ transférentiel de la cure mais qu’il a été une partie intégrante de l’élaboration d’une transmission traumatique à portée politique, elle s’appuiera sur l’inauguration de l’entrée du « Journal de Vahram Altounian » au Département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France qui s’est déroulée le 30 septembre 2022.

Séance à réécouter dans les 2 enregistrements à droite :
Ouverture du séminaire et Conclusion du séminaire

Janine Altounian, germaniste, essayiste, a été, de 1970 à 2012, co-traductrice et harmonisatrice des Œuvres de Freud sous la direction de Jean Laplanche. Née à Paris de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, elle travaille sur la « traduction » de ce qui se transmet d’un trauma collectif aux héritiers des survivants. Elle a publié les ouvrages suivants : « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie», Un génocide aux déserts de l’inconscient, Les Belles Lettres, 1990; La Survivance. Traduire le trauma collectif, Dunod, 2000; L’écriture de Freud. Traversée traumatique et traduction, PUF, 2003 ; L’intraduisible. Deuil, mémoire, transmission, Dunod, 2005 ; Mémoires du génocide arménien. Héritage traumatique et travail analytique, PUF, 2009 ; De la cure à l’écriture : L’élaboration d’un héritage traumatique, PUF, 2012; L’effacement des lieux. Autobiographie d’une analysante, héritière de survivants et traductrice de Freud, PUF, 2019.