
Colloque organisé par Philippe Mesnard à la MSH de Clermont-Ferrand du 16 au 17 octobre 2012 : Traduire l’expérience au-delà de ses limites
14 octobre 2016
Congrès du CPGF du 16 et 17 octobre 2010 : Le Traumatisme dans l’Institution et dans la famille
16 octobre 2016En présence des personnalités politiques de la région, Adolphe Colrat, préfet des Alpes-Maritimes, Michel-Jean Floc'h, Inspecteur d'Académie des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes, adjointe au maire de Nice, Charles Scibetta, conseiller départemental, maire de Carros et Pascal Rostan, proviseur du lycée, des conférenciers de tous horizons, journalistes, écrivains, sociologues, historiens, médecins, témoins et rescapés, sont venus s'exprimer devant les élèves de l'établissement et échanger avec eux : Marcel Kabanda président de l'association Ibuka. Pinar Selek, écrivain et sociologue, Hélios Azoulay, compositeur et écrivain, Janine Altounian, essayiste et traductrice, Gaudhiose Luhaye, chercheur en éthique à l'Université de Strasbourg, Beata Umubyeyi Mairesse, auteure franco-rwandaise, Francine Mayran, psychiatre, écrivain et peintre.
Intervention de Janine Altounian : Survivance, traumatisme et transmission intergénérationnelle.
Ce projet intitulé "semer quelques graines pour qu'ils deviennent des citoyens actifs" est mené par 25 élèves de 1ère STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), encadrés par 6 enseignantes : Annie-Claude Audibert (économie-gestion), Muriel Blanc (histoire-géographie), Claude Boutin (sciences de gestion), Bénédicte Gilardi (documentaliste), Dominique Lechifflart (lettres) et Elisabeth Masséna (anglais). Ce projet a amené les lycéens à travailler sur les trois génocides du 20ème siècle: le génocide arménien, la Shoah et le génocide au Rwanda.
Pour compléter cette semaine de commémoration du génocide arménien, il faut mentionner cette émission du dimanche 24 avril 2016 diffusée sur France 2 de 9h30 à 10h00 : « Marseille : les rescapés du Génocide ».
A l'occasion du 101ème anniversaire des commémorations du génocide des Arméniens, l'émission "Chrétiens orientaux foi, espérance et traditions" diffusée le 24 avril 2016 a consacré son émission à l'arrivée et à l'installation des Arméniens à Marseille.
« Marseille : les rescapés du Génocide »
Dans les années vingt, Marseille a vu débarquer sur le port de la Joliette près de 100 000 rescapés du Génocide. Certains sont partis en remontant le Rhône à la recherche de travail, d’autres en Amérique. Mais plus de 35 000 sont restés sur place. Ils ont été accueillis par la petite communauté locale qui était déjà présente dans des camps de transit ou des foyers. Après un temps de reconstruction personnelle, ils ont trouvé du travail, construit leur maison, tout en bâtissant huit églises/écoles à travers la ville. Ces chrétiens se sont implantés dans des villages en se regroupant par région d’origine. Ils sont le témoignage d’une foi vécue et de leur volonté de vivre après avoir connu l’horreur.
Cette émission illustre bien les dernières lignes du Journal de Vahram Altounian :
« En novembre 1919 on a pris le bateau et on est arrivé à Marseille sept jours plus tard, c’est-à-dire en décembre. Le 2 décembre, le soir nous étions à Lyon. Trois mois plus tard, j’ai compris que mon frère voulait s’en aller à Paris. Il m’a emmené avec lui […] Le 7 aout, c’était le mariage d’Artine. Moi, je suis resté ici; eux, ils sont partis à Paris pour se marier à l’église arménienne. Ils y ont célébré aussi le mariage de Manoug.»
Aujourd’hui 10% de la population marseillaise est d'origine arménienne. Les descendants racontent l’histoire édifiante de leurs parents et grands-parents.
Avec la participation de Stéphan Boghossian (historien), Astrid Artin-Loussikian (Association ARAM), Garo Hovsepian, Maxime Sisvaslian (Ephorie de Saint-Sahag), Jacques Ouloussian et les membres d’ARAM.
Emission présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Guillaume Juherian.
Pour aller plus loin :
http://www.collectifvan.org/article_print.php?id=93561