Hommage à Janine Altounian par Elkhattabi Sélwa

Les textes et le nom de « Janine Altounian » sont pour le chercheur une orientation de travail pour tenter d'attraper ce qui se transmet d'une génération à une autre sur la base d'un silence. Son nom rime mélodieusement avec un pas pris sur la mort symbolique et le déni. Une rencontre qui ouvre les chemins vers l'intraduisible d'un trauma en langue maternelle et la nécessité d'en passer par le salut de la langue de l'autre, de toute façon toujours étrangère et musicale tant elle vient recouvrir la douleur du non-être dans la voix du père ou fureur et mépris dans la voix de la mère. Donc une subjectivation possible mais dans une langue autre que la la langue qui se révèle persécutrice et aliénante.

Par Elkhattabi Sélwa in " À quoi sert une psychanalyse quand on hérite de familles massacrées et de pays disparus ?" 31/10/2006 publié sur le site francophone Squiggle consacré à la rencontre entre psychanalyse et grand public et initié par Hervé Bridy (Genève), Judith Dupont (Paris), Jean Florence (Bruxelles), Karel Lambers (Leuven), Vincent Magos (Bruxelles), Francis Martens (Bruxelles), David Sahyoun (Beyrouth), Dominique Scarfone (Montréal) et Susann Wolff (Bruxelles).