In Analysis, revue transdisciplinaire de psychanalyse et sciences, contribue au dialogue scientifique en psychologie en publiant des articles de portée clinique et académique relatifs au domaine psychanalytique. Afin de valider, approfondir et remettre en question l'état actuel de la recherche, nous mettons au premier plan la triangulation théorique et les perspectives alternatives fournies par un large spectre de disciplines telles que la psychologie cognitive et expérimentale, la médecine, la biologie, les neurosciences, les sciences humaines et sociales, les études critiques, etc.
Notre approche est guidée par un engagement permanent dans la remise en question des fondements épistémologiques de la psychanalyse et des sciences, dans la mesure où ils déterminent les positionnements cliniques et théoriques existants. Nous valorisons également la recherche qui privilégie les pratiques cliniques faisant écho à un cadre théorique pluriel.
In Analysis publie trois fois par an, en français ou en anglais, des articles originaux, des essais, des entretiens, des actes, des analyses de livre et des présentations de thèses et de mémoires de recherche susceptibles d'élargir la réflexion autour de l'articulation psychanalyse-sciences. Chaque numéro contient un débat centré sur un sujet scientifique/clinique controversé, ouvert par un chercheur de pointe. L'article d'ouverture est commenté simultanément par des chercheurs de différentes disciplines afin d'accroître la validité de la discussion.
La revue s'adresse aux chercheurs et à tous les acteurs du soin en santé physique et psychique à la recherche d'une connaissance transdisciplinaire des logiques psychiques.
Avec la participation de Janine ALTOUNIAN, Souad BEN HAMED VERNOTTE, Jean-Pierre CAILLOT, Sarah CARLIER Corinne-Déborah DAUBIGNY, Bernard DEFONTAINE, Jeanne DEFONTAINE, Anne-Lyse DEMARCHI, Olivier DOUVILLE, Nicole FREY, Reine HADJADJ, Maurice HURNI, Jean-Pierre KAMIENIAK, Yves LUGRIN, Ariane MORRIS, Adam PRIGENT, Sylvie ROQUES GAICHIES, Gisela TORRES PINEDO.
Depuis Freud et Ferenczi, le champ du traumatique est la source principale de l’évolution des Topiques. Les crises mondialisées actuelles nous engagent à reconsidérer, partant de leurs effets, toutes les dimensions du traumatique. L’analyse peut dévoiler les sources du traumatique externes aux sujets : une topologie de situations repérées dans des espaces sociaux-historiques (familles, institutions, cultures, politique). Quelle part individuelle ou collective de mécanismes pervers, psychotiques, et/ou troubles comportementaux ? Quelles répétitions, quelles subjectivations ? Il s’agit d’adapter notre angle de vue existentiel, topologique et topique pour saisir les effets déstructurants, disqualifiants et mortifères des scènes- sources traumatisantes – telle la place paradoxale d’un « père-non-père », dans une famille meurtrielle et/ou incestuelle. Le traumatique traverse les interactions transférentielles analysant-analyste : quelles voies cliniques ouvrent à la transformation du Réel forclos pour le sujet en une réalité dépassable, humanisée, soutenue par le désir ?
Considérant son travail dans la cure et dans l’écriture comme relevant d’un cas clinique de référence pour des héritiers de survivants à des crimes de masse, l’auteur montre comment le travail culturel de l’écriture constitue, concomitamment à celui mis en œuvre dans la cure, une partie intégrante de l’élaboration d’un héritage traumatique. Il s’agit dans son cas de celui transmis par des survivants au génocide arménien de 1915, immigrés en France en 1920.
Ce numéro “Varia” d’Études arméniennes contemporaines revient sur les violences de masse perpétrées contre les Arméniens ottomans de 1894 à 1897, sous le règne du sultan Abdülhamid II. Longtemps restées dans l’ombre de l’historiographie du génocide de 1915-1916, elles sont ici de nouveau évoquées (après le double numéro thématique que nous leur avions consacré dans cette même revue — voir EAC10 et EAC11) à travers un essai de dénombrement des victimes des massacres du Sassoun (1894) et deux colophons de manuscrits syriaques. Des études patrimoniales et d’histoire urbaine évoquent également les demeures bourgeoises arméniennes de Bitlis et Mardin au tournant du 19e et du 20e siècles, ainsi que l’uniformisation des modèles architecturaux des églises diasporiques arméniennes érigées au Liban dans l’entre-deux-guerres, en référence à un archétype idéal (re)trouvé dans les églises médiévales du haut plateau arménien. Un article explore les possibilités offertes par la photogrammétrie à l'archéologie en Arménie. L'architecture est également à l'honneur dans les notes de lecture, à propos d'un ouvrage récent sur les Balyans, architectes arméniens des sultans ottomans dont le legs a été longtemps minimisé jusqu’à la période actuelle.
Le dernier numéro KAM/GAM (n°10, 2022), revue analytique et critique en langue arménienne fondée en 1980 à Paris par le philosophe, critique littéraire et traducteur franco-arménien Marc Nichanian avec l'objectif de traduire en arménien des textes et des travaux au centre de la pensée moderne, publie la traduction en arménien de l'article "En quoi la publication d’une « histoire littéraire » peut-elle être un événement psychique ? " : «ԳՐԱԿԱՆՈՒԹԵԱՆ ՊԱՏՄՈՒԹԵԱՆ» ՄԸ ՀՐԱՏԱՐԱԿՈՒԹԻՒՆԸ, élaboré à partir de L'Intraduisible. Deuil, mémoire, transmission paru en 2005.
La revue Psychologie clinique, créée en 1996, poursuit sa parution aux Éditions EDK. Dans le projet de défendre et d’illustrer la question du sujet et de l’institution, Psychologie clinique présente des dossiers consacrés aux cliniques de la fi liation, de l’identité, aux rapports du sujet à son corps et à son langage, aux effets des ruptures violentes de la culture et de l’histoire sur les subjectivités, et rend compte des innovations au sein des dispositifs cliniques et institutionnels et des recherches actuelles marquantes en psychologie clinique. Psychologie clinique prend place dans des débats contemporains scientifi ques et sociaux relatifs à la santé, l’enseignement et la recherche. Elle est ouverte aux praticiens et aux chercheurs en psychologie clinique et à ceux des disciplines proches, notamment la psychanalyse, la psychiatrie, l’anthropologie, la philosophie et l’histoire des sciences humaines. Article de Janine Altounian : "Un témoignage sur l’interrelation de l’élaboration du trauma et de l’environnement politique" in nouvelle série, numéro 53, Enjeux de l'exil: ouvertures pour la clinique, défis pour la politique.
Ce texte explique en quoi le parcours de ce que l'auteure appelle mon « écriture d’analysante » est grandement redevable à la laïcité de la France. En apprenant à séparer domaine privé et domaine public, la laïcité induit en effet chez le citoyen héritier d’un crime de masse une facilité à opérer les déplacements nécessaires à l’élaboration du trauma, notamment celui cherchant à traduire son origine traumatique dans la langue et la culture de son « pays d’accueil ». C’est pourquoi l'auteure soutient que la laïcité a une vocation thérapeutique qui « sauve » les héritiers de survivants de l’enfermement délétère du « séparatisme » communautaire.
Le dernier numéro KAM/GAM (n°7, 2020), revue analytique et critique en langue arménienne fondée en 1980 à Paris par le philosophe, critique littéraire et traducteur franco-arménien Marc Nichanian avec l'objectif de traduire en arménien des textes et des travaux au centre de la pensée moderne, publie la traduction en arménien de l'article "Un poète apatride des années vingt : Nigoghos Sarafian" paru en 2000 dans l'ouvrage de Janine AltounianLa Survivance : Traduire le trauma collectif : "Անհայրենիք բանաստեղծ, քսանական թուականներու «գաղթական»" (p.62).
Este número de Tópicos del Seminario está dedicado al estudio de la posmemoria, entendida como la transmisión de la memoria de la generación que vivió en carne propia un traumatismo colectivo a las generaciones siguientes. Basada en el diálogo entre distintas disciplinas, y partiendo del análisis de las experiencias históricas más diversas –el Holocausto, el genocidio armenio, las dictaduras de América Latina…–, esta reflexión conjunta se orienta hacia la conceptualización y la teorización de dicho fenómeno gracias a la identificación de sus fundamentos “invariables”, de sus alcances y de sus límites.
Del cuerpo al discurso, y de lo irrepresentable de la experiencia extrema a su posible elaboración, cada autor aporta pues elementos de respuesta al enigma de la posmemoria, explorando la zona en que ésta construye un universo de significación.