Génocide et héritage traumatique dans l'oeuvre de Janine Altounian par David Benhaïm, Québec, psychanalyste.
Article paru dans la revue électronique Letra Urbana n22 et à paraître en Argentine dans la revue Psicoanalisis e intersubjetividad d'Ezequiel Jaroslavsky.
Las publicaciones de Janine Altounian, ensayista y traductora, dan cuenta de cómo los sobrevivientes y los descendientes del genocidio armenio, enfrentaron la destrucción de sus referentes simbólicos, en particularmente de su lengua. Un singular trabajo de escritura le permite a JA enfrentar esa situación catastrófica y elaborarla incluyendo la dimensión subjetiva, intergeneracional y transgeneracional. Lire la suite de l'article
« À quel autre parlent les héritiers d’un génocide? (le cas arménien) » in Parler des camps, penser les génocides, Textes réunis par Catherine Coquio, Ed. Albin Michel, 1999.
Cet ouvrage interroge l'importance accordée aujourd'hui, dans nombre d'essais critiques portant sur des textes littéraires
allant du XVIIIe au XXIe siècles, à la question de la filiation et de la transmission. Il développe l'hypothèse selon laquelle c'est souvent dans des moments critiques de l’histoire (génocides, émigrations contraintes…) qu’émergent cette question et la nécessité de s’en donner une représentation. Les textes rassemblés ici examinent des liens de filiation souvent problématiques ou brisés et les incertitudes de la transmission. Ils montrent combien peut être pesante l’emprise de l’ascendant sur le descendant, mais aussi, lorsque les pères ou mères sont restés silencieux ou ont été voués à un destin de dénuement, le travail d’enquête et de réparation des descendants. Il s’agit également, par la combinaison d’affiliations multiples, par la réélaboration d’un héritage parfois mortifère, d’échapper à ce qui assignerait à chacun une place, une identité et une appartenance immuable, de se libérer ainsi de l’emprise généalogique. L’ouvrage examine ainsi comment il peut y avoir une forme d’inventivité lorsque que l’on refuse d’être dans la perpétuation du même, perpétuation mortifère et combien le jeu de la mixité, de la discontinuité, du pluriel permet d’ouvrir l’espace de liberté nécessaire à toute transmission.
Dans le dehors du monde. Exils d’écrivains et d’artistes au XX° siècle, Textes recueillis par Jean-Pierre Morel, Wolfgang Asholt, Georges-Arthur Goldschmidt