Génocide

Rencontre de Janine Altounian avec Boris Cyrulnik sur le thème Déni et Génocides

Rencontre de Janine Altounian avec Boris Cyrulnik sur le thème "Déni et Génocides".

21/09/2005
Abris’s club de Toulon
Déni et Génocides

Violence et récit - Dire, traduire, transmettre le génocide et l'exil

Dirigé par Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, professeure des universités en anthropologie de l’Inde à l’Inalco, et chercheuse à l’UMR 245 CESSMA et psychologue à l'hôpital Avicenne (Bobigny), ce livre, publié aux éditions Hermann en décembre 2020, apporte une lecture inédite des récits de violence, en proposant un parallèle entre les violences génocidaires et les exils contemporains dans une perspective résolument pluridisciplinaire. Face au désastre, peut-il y avoir un récit ? Au sortir du camp de Buchenwald, à l’heure des dizaines de milliers de morts en Méditerranée, que dire, que traduire, que transmettre ? Le récit peut-il prendre forme lorsqu’il s’agit d’attester du mal et de la cruauté, dont la conflagration mine l’écrit ?
La violence empêche le récit lorsque les mots manquent radicalement pour dire l’expérience génocidaire ou exilique. Elle l’abîme, tant sa transmission et son écoute 
sont hypothéquées par le déni et le silence de la société qui le recueille. À travers l’étude de plusieurs formes de récits –  chroniques de ghetto, récits de guerre ou poèmes et fictions  – émerge l’inconscient de l’Histoire qui ne cesse de traduire les expériences de domination et de persécution de populations marginalisées. Comment décentrer la violence pour rendre le récit audible ? Les dispositifs d’écoute, d’interprétariat et de transmission se renouvellent. 

Avec la contribution de Janine Altounian : « Une impossibilité d’histoire en attente d’un possible récit » 

Violence et récit - Dire, traduire, transmettre le génocide et l'exil
Sous la direction de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsk, avec les contributions de Jean-Yves Potel, Janine Altounian, Soko Phay, Catherine Géry, Florence Prudhomme, Eugénia Vilela, Roberto Beneduce, Marie Vrinat-Nikolov, Elise Pestre, Hala Ghannam Trefi, Laure Wolmark, Bertrand Piret, Christine Davoudian, Raffaela Cucciniello, et Alessandro Triulzi.
français
2020
280
9791037006363

Débat sur les conséquences psychiques des génocides chez les descendants des exterminés - Centre de Psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg - 17 novembre 1990

Dialogue de Janine Altounian avec Jean Gillibert : "Les conséquences psychiques des génocides chez les descendants des exterminés, Les chemins d’Arménie" les interventions de Yeghicheyan, Bianca le Chevalier, et Pérel WilgowiczCentre de Psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg - 17 novembre 1990.

Ce débat a donné lieu en 1993 à un Collque à Cerisy, Des origines et des conséquences des processus d'extermination, publié en 1994 sous la forme d'un livre L'ange exterminateur, paru aux Editions de l'Université de Bruxelles, sous la direction de Jean Gillibert et Pérel Wilgowicz.

17/11/1990
Centre de Psychanalyse Evelyne et Jean Kestemberg - Paris
Les conséquences psychiques des génocides chez les descendants des exterminés

Conférence de Jacques Hassoun le 21 janvier 1992 au MJLF - En quelle langue transmettre le génocide ?

Participation de Janine Altounian à la conférence organisée au MJLF le 21 janvier 1992 avec Jacques Hassoun : "En quelle langue transmettre le génocide ?"

21/01/1992
MJLF Paris
En quelle langue transmettre le génocide ?

Le déni du génocide et ses résultantes, l’idée de reste, l’ampleur de la destruction sur le vivant - Débat organisé par le CRDA le 11 mai 1995

11 mai 1995 participation de Janine Altounian à un débat organisé par le CRDA à l’EHESS avec  A.Finkielkraut, R. Marienstras, J.C. Kébabdjian, A. Ter Minassian,  H. Piralian, J. Hassoun, G. Lussac, sur les thèmes : Le déni du génocide et ses résultantes, l’idée de reste, l’ampleur de la destruction sur le vivant.

11/05/1995
EHESS Paris
Le déni du génocide et ses résultantes, l’idée de reste, l’ampleur de la destruction sur le vivant

Rencontre " Les mots et le génocide" du 22 au 24 février 2008 à Romainmôtier - Direction des affaires culturelles et sociales

Intervention le 23 février de Janine Altounian : Les mots absents, ou "Témoignages, et récits du Génocide, le rapport au temps et aux générations".

Voir l'article publié dans l'ouvrage collectif Les Mots du génocide sous la direction de Régine Waintrater et David Collin, publié aux éditions MétisPress en 2011.

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23/02/2008
Suisse - Direction des affaires culturelles et sociales - L’arc, Cour du Cloître 1323 Romainmôtier
Les mots et le génocide

Prix « Elise M. Hayman Award » 1997 attribué à Janine Altounian par The International Psychoanalytical Association (IPA) : « Honorary Lecture »

Lecture par Janine Altounian du « ELISE M. HAYMAN AWARD » décerné en 1997 par The International Psychoanalytical Association (IPA) à des travaux portant sur « holocauste et génocide ».
METTRE EN MOTS, METTRE EN TERRE, SE DÉMETTRE DES ANCÊTRES
Élaboration d’un travail de deuil chez une analysante héritière du génocide arménien de 1915

L’auteur présente son travail d’élaboration analytique et d’écriture sur la transmission psychique d’un trauma collectif: le génocide des Arméniens de 1915 chez les descendants des survivants. Il montre comment, au sein d’une telle communauté, l’incorporation des objets endeuillés, l’inefficience de l’interdit invalidé par le meurtre devenu loi, l’indifférenciation sexuelle... hypothèquent les processus de transmission. Il met en parallèle la condition déterminante du secret, dégagée par les historiens dans l’entreprise génocidaire, et le sentiment d’illégitimité qui marque la transmission de ce vécu de honte, interroge les modalités d’une telle filiation, le génocide de 1915, non reconnu par l’État héritier du crime, n’étant pas inscrit dans la mémoire occidentale.

Le recueil « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie » n’existe que par ou à cause de son noyau, le journal paternel de sa déportation, il peut être considéré comme la mise en perspective, mise en texte - un texte tenant lieu de sépulture dans l’après-coup d’une autre génération et d’une autre culture - d’un trauma collectif et individuel. Il témoigne aussi d’un rapport à l’École démocratique de l’autre, qui tient lieu d’instance médiatrice pour parvenir à resignifier, dans une mise à distance linguistique et donc nécessairement psychique, une expérience insoutenable à l’origine.

Le texte qui va suivre est ma « Honorary Lecture » du « Elise M. Hayman Award » attribué en 1997 à une « présentation de travaux concernant la question ”holocauste et génocide“ ».Il traite en l’occurence de la transmission psychique du double trauma collectif que constituent, chez les descendants des survivants au génocide des Arméniens - perpétré par la Turquie de 1915 - d’une part l’extermination de leurs familles, l’anéantissement du lieu de vie et des référents culturels de leurs ancêtres, d’autre part la dispersion, dans différents pays occidentaux soumis aux dénis et silences de la Realpolitik (Melson 1992), de leurs parents rescapés, dépouillés de tout étayage territorial et linguistique, de toute assise narcissisante pour leur survie psychique.

03/07/1997
The International Psychoanalytical Association
Prix IPA « Elise M. Hayman Award » 1997

Violence politique et traumatisme - Processus d’élaboration et de création

Cet ouvrage met en son centre les processus de survie et d'élaboration psychique chez des personnes et groupes traumatisés par des violences politiques. Cette problématique se décline en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l'identique de telles violences, l'appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.

Cet ouvrage met en son centre les processus de survie puis d’élaboration psychique chez des personnes et des groupes traumatisés par des violences politiques. Il interroge les articulations (variables en fonction des contextes culturels et sociétaux) de ces processus d’élaboration psychique avec la modélisation des instances juridiques ainsi qu’avec les conditions et les étapes d’une réponse politique et sociale, aux niveaux national et international. Les contributions de l’ouvrage donnent une place particulière à ce qui peut permettre cette élaboration et à ce qui peut faire œuvre de création depuis le traumatisme : essais d’interventions cliniques et sociales, dispositifs institutionnels, associatifs, culturels nécessaires ou propices aux processus d’élaboration, de reconstruction de la vie commune et d’invention de modalités inédites à cette fin. Toutes ces problématiques se déclinent en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l’identique de telles violences, l’appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.

Jean-Luc BRACKELAIRE est professeur aux Universités de Namur et de Louvain et psychologue au Centre de Guidance de Louvain-la-Neuve. Marcela CORNEJO est psychologue et professeur à l’Escuela de Psicología, Pontificia Universidad Católica au Chili. Jean KINABLE est professeur de psychologie et de criminologie cliniques à l’Université catholique de Louvain.

Violence politique et traumatisme - Processus d’élaboration et de création
Sous la direction de Jean-Luc Brackelaire, Marcela Cornejo et Jean Kinable
Intellection
français
2013
510
978-2-8061-0106-8

Les Mots du génocide

Le langage est une arme de destruction massive. Utilisés, tronqués, et réinventés par les bourreaux, les mots stigmatisent les individus, les réduisent au rang d’animaux nuisibles, insinuent leur disparition, mettent en œuvre un processus d’élimination, et réfutent l’existence du génocide au moment où il est en train de s’accomplir. Pur négationnisme.

L’un des premiers à mettre en évidence cette utilisation du langage fut le philologue Victor Klemperer, entre 1933 à 1945, lui, juif allemand constamment menacé d’être déporté par les nazis. À l’écoute de la radio, lisant les journaux et livres qui véhiculaient l’idéologie nazie, Klemperer analyse la perversion d’un langage utilisé à des fins criminelles, et comprend ce qui se joue au sein du langage : la préparation des esprits à la destruction des juifs, et la mise en œuvre du génocide. Les mots tuent. Ils conduisent aux chambres à gaz et aux fosses d’Ukraine. Klemperer comprend que le processus de « purification » entrepris par les nazis, commence par une une distorsion du langage.

L’étude de Klemperer est le point de départ d’une réflexion plus large sur le rôle du langage avant, pendant et après les génocides du xxe siècles. Comparaisons et réflexions amorcées lors de plusieurs rencontres interdisciplinaires entre 2008 et 2009. Si les savoirs ont été convoqués, la parole essentielle des survivants était au centre des débats. Avec cette interrogation constante sur les mots «génocide», «guerre» et «témoins», et la volonté de retourner contre eux le langage pervers des bourreaux et des négationnistes, d’en expliciter les mécanismes.

Les auteurs réunis dans cet ensemble d’études et de témoignages apportent tous de nouveaux éléments de réflexion au débat commun, mais aussi dans certains cas, pour leur relation directe avec les événements dramatiques que nous étudions, puisque certains d’entre eux sont des rescapés ou des proches de rescapés du génocide, et portent une parole qui nous relie toujours au réel, aussi inimaginable soit-il: «oui, c’est bien arrivé, et cela pourrait recommencer demain.»

Voir page 37 - 50 : Entrée "Les mots absents" par Janine Altounian. Cet article fait suite à l'intervention que l'auteure a faite à une rencontre "Les mots et le génocide" organisée à Romainmôtier (Suisse) en 2008 par la Direction des affaires culturelles et sociales.

Les Mots du génocide
Collectif sous la direction de Régine Waintrater et David Collin
IMPRESCRIPTIBLE.
français
2011
212
9782940406241

Dans le dehors du monde - Exils d'écrivains et d'artistes au XXe siècle

L'exilé est celui qu'un souverain ou un régime a expulsé de sa patrie sans espoir de retour, ou en le condamnant à l'incertitude du retour. La première émigration russe et l'exil allemand sous Hitler ont porté un coup fatal à l'autorité dont était investie, depuis l'Antiquité, cette figure malheureuse, mais prestigieuse, du conflit entre individu et pouvoir. Quant à la perte de la patrie, elle s'est à la fois élargie jusqu'à devenir une structure de la personnalité - l'« exil intérieur » - et, en sens inverse, affaiblie : de nouvelles formes d'expulsion et d'arrachement sont apparues (persécutions entraînant des demandes d'asile, déportations, génocides), qui rendent la crainte d'une mort inhumaine plus douloureuse que le regret de la patrie.
Ce livre paru en 2010 aux Presses de la Sorbonne Nouvelle, sous la direction de Jean-Pierre Morel, Wolfgang Asholt, Georges-Arthur Goldschmidt, explore ces évolutions en partant de l'exil d'écrivains et d'artistes de nombreux pays, de Nabokov ou Brecht à Gao Xinjiang et Amin Maalouf. Sans que leur sort soit disjoint de celui de millions de gens ordinaires, leurs ouvres esquissent, au-delà des idéologies progressistes ou restauratrices, un autre « paysage du possible ».

L'ouvrage est la publication des Actes du colloque de Cerisy qui s'est tenu du 14 au 26 août 2006.

Dans le dehors du monde - Exils d'écrivains et d'artistes au XXe siècle
Jean-Pierre Morel, Wolfgang Asholt, Georges-Arthur Goldschmidt. Avec les contributions de Hans Manfred BOCK, Albrecht BETZ, Jean-Pierre MOREL, Robert KAHN, Anne CLANCIER, Tatiana VICTOROFF, Elena GALTSOVA, Wolfgang Stephan KISSEL, Oksana BULGAKOWA, Hubert ROLAND, Wolfgang KLEIN, Claudie BOLZINGUER, Judith SARFATI LANTER, Agnès VERLET, Brigitte GAUTIER, Anne ROCHE, Alexandre SEURAT, Christoph KÖNIG, Sebastian VEG, Janine ALTOUNIAN, Ottmar ETTE, Jacqueline ROUSSEAU-DUJARDIN et André BOLZINGER
français
2010
368
978-2-87854-478-7
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