Trauma

Psychanalyse du traumatisme : état des lieux

N° 254 paru en septembre 2023, pages 90 à 98 - Revue trimestrielle
Avec la participation de Janine ALTOUNIAN, Souad BEN HAMED VERNOTTE, Jean-Pierre CAILLOT, Sarah CARLIER Corinne-Déborah DAUBIGNY, Bernard DEFONTAINE, Jeanne DEFONTAINE, Anne-Lyse DEMARCHI, Olivier DOUVILLE, Nicole FREY, Reine HADJADJ, Maurice HURNI, Jean-Pierre KAMIENIAK, Yves LUGRIN, Ariane MORRIS, Adam PRIGENT, Sylvie ROQUES GAICHIES, Gisela TORRES PINEDO.

Depuis Freud et Ferenczi, le champ du traumatique est la source principale de l’évolution des Topiques. Les crises mondialisées actuelles nous engagent à reconsidérer, partant de leurs effets, toutes les dimensions du traumatique. L’analyse peut dévoiler les sources du traumatique externes aux sujets : une topologie de situations repérées dans des espaces sociaux-historiques (familles, institutions, cultures, politique). Quelle part individuelle ou collective de mécanismes pervers, psychotiques, et/ou troubles comportementaux ? Quelles répétitions, quelles subjectivations ? Il s’agit d’adapter notre angle de vue existentiel, topologique et topique pour saisir les effets déstructurants, disqualifiants et mortifères des scènes- sources traumatisantes – telle la place paradoxale d’un « père-non-père », dans une famille meurtrielle et/ou incestuelle. Le traumatique traverse les interactions transférentielles analysant-analyste : quelles voies cliniques ouvrent à la transformation du Réel forclos pour le sujet en une réalité dépassable, humanisée, soutenue par le désir ?
Considérant son travail dans la cure et dans l’écriture comme relevant d’un cas clinique de référence pour des héritiers de survivants à des crimes de masse, l’auteur montre comment le travail culturel de l’écriture constitue, concomitamment à celui mis en œuvre dans la cure, une partie intégrante de l’élaboration d’un héritage traumatique. Il s’agit dans son cas de celui transmis par des survivants au génocide arménien de 1915, immigrés en France en 1920.

Article de Janine Altounian

"Un cas clinique Où le travail de l’écriture contribue à l’élaboration du traumatique"
Dans la revue : 
Cet article a fait l'objet de la séance du 8 janvier 2024 au séminaire de Corinne d'Aubigny dont voici la présentation ci-dessous.

Le Coq-Héron
25/10/2023
français
Psychanalyse du traumatisme : état des lieux
2023

Colloque de Cerisy du vendredi 16 juin au jeudi 22 juin 2023 : L'écriture du malaise


Colloque de Cerisy 2019 du 16 au 22 juin sous la direction de Houria ABDELOUAHEDJean-François CHIANTARETTO et Jean-Michel HIRT.

ARGUMENT : L'écriture du malaise

Intervention Janine ALTOUNIAN : Le malaise des héritiers de survivants qui se sentent la fois contraints et empêchés d'écrire

Comment de nos jours rester freudiens dans notre réflexion sur les maux de la civilisation ? Seule aujourd'hui une écriture reliée à celle de Freud — mais sous quelle forme ? — nous permettrait-elle de questionner le système de pensées, étayé sur le langage de l'histoire, qui nous permet de penser ? Et d'interroger dans le même mouvement ce qui dans l'état actuel de la culture, et donc de la psychanalyse, nous empêche de penser ?

Colloque de Cerisy du vendredi 16 juin au jeudi 22 juin 2023 : L'écriture du malaise
16/06/2023
Cerisy : Le Centre culturel international de Cerisy (CCIC) se situe en Normandie, dans le département de la Manche, entre Coutances (15 kms) et Saint-Lô (20 kms)

Colloque de Cerisy du vendredi 16 juin au jeudi 22 juin 2023 : L'écriture du malaise


Colloque de Cerisy 2019 du 16 au 22 juin sous la direction de Houria ABDELOUAHED, Jean-François CHIANTARETTO et Jean-Michel HIRT.

ARGUMENT : L'écriture du malaise

Comment de nos jours rester freudiens dans notre réflexion sur les maux de la civilisation ? Seule aujourd'hui une écriture reliée à celle de Freud — mais sous quelle forme ? — nous permettrait-elle de questionner le système de pensées, étayé sur le langage de l'histoire, qui nous permet de penser ? Et d'interroger dans le même mouvement ce qui dans l'état actuel de la culture, et donc de la psychanalyse, nous empêche de penser ?

Mais alors qu'en est-il lorsque l'écriture prend le malaise pour motif ? Comment le malaise dans la culture est-il articulé au malaise dans la cure ? Et en quoi cela viendrait-il spécifier l'écriture de l'analyste, par rapport à celle de l'écrivain ?

Des analystes seront ainsi conviés à partager les questions de l'écriture quand celles-ci sont envisagées sous l'angle du travail de culture — comme possible transformation de la destructivité et de l'auto-destructivité — et de ses empêchements. Différentes figures du malaise contemporain seront ainsi abordées, notamment : dans l'identité (du sexe au genre), dans l'emprise du virtuel sur l'intime, la parole et les liens, dans la formation analytique, dans le transfert et son écriture…
Ce colloque constitue le prolongement d'un séminaire animé par Jean-François Chiantaretto (Quatrième Groupe) et Jean-Michel Hirt (Association Psychanalytique de France). Il s'adresse à tous les cliniciens pour lesquels l'état actuel de la société contemporaine vient questionner la psychanalyse, ainsi qu'à toute personne intéressée par le sujet traité.

Intervention Janine ALTOUNIAN : Le malaise des héritiers de survivants qui se sentent la fois contraints et empêchés d'écrire

Suivie d'une discussion
Durée : 27 mn
 

16/06/2023
Cerisy : Le Centre culturel international de Cerisy (CCIC) se situe en Normandie, dans le département de la Manche, entre Coutances (15 kms) et Saint-Lô (20 kms)
L'écriture du malaise
59 mn : Intervention Janine Altounian

Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité

Contribution de Janine Atounian à l'ouvrage collectif, Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité, sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa, paru aux éditions L’harmattan en 2009 : « Un héritage traumatique ne se met à parler que déplacé dans le temps et l’espace culturel ».

Textes du colloque de Cerisy du 22 au 29/8 2007 Arménie : de l'abîme aux constructions d'identité (2007).

Arménie : de l’abîme aux constructions d’identité
Sous la direction de Denis Donikian et Georges Festa
français
2009
246
978-2-296-09191-7

Tables rondes du 10 septembre 2005 sur "L'impact des mots" organisées par le Quatrième Groupe - Organisation psychanalytique de langue française

Trois tables rondes organisées par le Quatrième Groupe de l'Organisation psychanalytique de langue française proposeront de discuter de trois ouvrages, de disciplines différentes, choisis pour vivifier l’interrogation sur le pouvoir des mots dans la psychanalyse, sa théorie, sa pratique et les effets d’Histoire qu’ils subissent, transportent, transmettent, transforment.

Les questions soulevées par la confrontation de ces ouvrages entre eux et avec l’expérience de l’analyse seront discutées au cours de trois tables rondes qui réuniront plusieurs discutants, mais l’ensemble des discutants qui ont préparé ce projet se propose d’établir des passerelles entre les différents ouvrages.

Ces discutants sont : Janine Altounian, Jean-François Chiantaretto, Janine Filloux, Marie-Claude Fusco, Claude de la Genardière, Ghyslain Lévy, Michelle Moreau-Ricaud, Jean-Louis Quéheillard, Chantal Venier, Christiane Rousseaux-Mosettig, Évelyne Tysebaert, François Villa, Nathalie Zaltzman.

Les ouvrages débattus sont :
- L’écriture de S. Freud. Traversée traumatique et traduction. Janine Altounian, PUF 2003.
Rêver sous le IIIe Reich. Charlotte Beradt, Payot 2002.
- LTI, la langue du IIIe Reich. Victor Klemperer, Albin Michel 1996.

L'analyse de ces trois ouvrages se trouve dans cet article de Nathalie ZALTMAN.

10/09/2005
USIC, rue de Varennes - Paris 7é
L'impact des mots

Séance du 9 mai du Séminaire de la Société de Psychanalyse Freudienne - Psychanalyse et Phénoménologie : Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques


Pour la séance du 9 mai du Séminaire Psychanalyse et Phénoménologie organisé par la Société de Psychanalyse Freudienne (Cycle 2020-2021) Caroline Gros et Laurent James qui l'animent reçoivent Janine Altounian sur le thème : Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques, autour d’un dialogue orienté par la question du trauma et de sa transmission sur les descendants de victimes de génocides.

 

09/05/2021
SFP, 23, rue Campagne-Première, 75014 PARIS
Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques

Séance du 9 mai du Séminaire de la Société de Psychanalyse Freudienne - Psychanalyse et Phénoménologie : Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques

Pour la séance du 9 mai du Séminaire Psychanalyse et Phénoménologie organisé par la Société de Psychanalyse Freudienne (Cycle 2020-2021) Caroline Gros et Laurent James qui l'animent reçoivent Janine Altounian sur le thème : Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques, autour d’un dialogue orienté par la question du trauma et de sa transmission sur les descendants de victimes de génocides.

Créativité, survie et risques d’effondrement post-traumatiques
09/05/2021
SFP, 23, rue Campagne-Première, 75014 PARIS

Psychanalyse, Lieux de Mémoire et Traumatismes collectifs

Cet ouvrage collectif a été publié aux édtions italiennes Frenis Zero en juillet 2020 avec les contributions de René Kaës, Predrag Matvejević, Julia Kristeva, Marie Rose Moro, Janine Altounian, Silvia Amati Sas, Werner Bohleber, Mayssa El Husseini, Rita El Khayat, Yolanda Gampel et Anne Loncan.
Contribution de Janine Altounian : "Face au négationnisme, rôle des instances tierces dans la vie psychique et politique des héritiers de survivants"

L’identité, tant dans sa dimension individuelle que collective, semble une construction et élaboration continue de mémoires qui sont accueillies dans des lieux qui, en tant que espaces où aller dans un va-et-vient, parcourent les vies des hommes pendant toute la durée. Se retrouver dans les lieux de sa propre mémoire semble une manière originale de traiter le sujet de l’”id-entité”; mais à ce point il faut tout d’abord le circonscrire: en introduisant un tiret, il faut prendre en considération le “id” (le ça), c’est à dire la dimension inconsciente de l’id-entité. Et donc, ce sont la psychanalyse, comme pensée sur l’inconscient, et les psychanalystes à qui on peut poser la question: “Peut la psychanalyse nous aider à comprendre ce dialogue entre lieux de mémoire et id-entité?”. Cette question s’inspire de deux différentes sources: l’importance des ‘biographies de l’inconscient’, ainsi que celle du partage de la mémoire, voire celle de l’acte de se souvenir, pour qu’elle maintienne sa significativité.

Après l'introduction de Giuseppe Leo et le chapitre "Le malaise du monde moderne, les fondements de la vie psychique et le cadre métapsychique de la souffrance contemporaine", écrit par René Kaës, la section "La transmission de la mémoire des traumatismes collectifs" comprend les écrits de Werner Bohleber (sur la remémoration en psychanalyse), de Janine Altounian ("Face au négationnisme..."), de Silvia Amati Sas ("L'interprétation dans le trans-subjectif") et de Sverre Varvin (sur le processus de déshumanisation, en particulier concernant notre relation avec les réfugiés). Puis, la section "Les malaises des civilisations du Moyen-Orient" recueille les écrits de Yolanda Gampel et de Mayssa El Husseini, et la section "Transmission du féminin, de la culture et malaises des civilisations méditerranéennes" les textes de Julia Kristeva, Anne Loncan, Rita El Khayat et Marie-Rose Moro.

Psychanalyse, Lieux de Mémoire et Traumatismes collectifs
Avec les contributions de René Kaës, Predrag Matvejević, Julia Kristeva, Marie Rose Moro, Janine Altounian, Silvia Amati Sas, Werner Bohleber, Mayssa El Husseini, Rita El Khayat,Yolanda Gampel et Anne Loncan
Id-entità mediterranee
français
2020
482
9788897479291

Violence et récit - Dire, traduire, transmettre le génocide et l'exil

Dirigé par Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, professeure des universités en anthropologie de l’Inde à l’Inalco, et chercheuse à l’UMR 245 CESSMA et psychologue à l'hôpital Avicenne (Bobigny), ce livre, publié aux éditions Hermann en décembre 2020, apporte une lecture inédite des récits de violence, en proposant un parallèle entre les violences génocidaires et les exils contemporains dans une perspective résolument pluridisciplinaire. Face au désastre, peut-il y avoir un récit ? Au sortir du camp de Buchenwald, à l’heure des dizaines de milliers de morts en Méditerranée, que dire, que traduire, que transmettre ? Le récit peut-il prendre forme lorsqu’il s’agit d’attester du mal et de la cruauté, dont la conflagration mine l’écrit ?
La violence empêche le récit lorsque les mots manquent radicalement pour dire l’expérience génocidaire ou exilique. Elle l’abîme, tant sa transmission et son écoute 
sont hypothéquées par le déni et le silence de la société qui le recueille. À travers l’étude de plusieurs formes de récits –  chroniques de ghetto, récits de guerre ou poèmes et fictions  – émerge l’inconscient de l’Histoire qui ne cesse de traduire les expériences de domination et de persécution de populations marginalisées. Comment décentrer la violence pour rendre le récit audible ? Les dispositifs d’écoute, d’interprétariat et de transmission se renouvellent. 

Avec la contribution de Janine Altounian : « Une impossibilité d’histoire en attente d’un possible récit » 

Violence et récit - Dire, traduire, transmettre le génocide et l'exil
Sous la direction de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsk, avec les contributions de Jean-Yves Potel, Janine Altounian, Soko Phay, Catherine Géry, Florence Prudhomme, Eugénia Vilela, Roberto Beneduce, Marie Vrinat-Nikolov, Elise Pestre, Hala Ghannam Trefi, Laure Wolmark, Bertrand Piret, Christine Davoudian, Raffaela Cucciniello, et Alessandro Triulzi.
français
2020
280
9791037006363

Salon international du livre et de la presse à Genève mai 2011 - Table ronde du 2 mai 2011 : Trauma et mémoire en diaspora Navassartian


Table ronde du 2 mai 2011 au Salon international du livre et de la presse à Genève de mai 2011 : "Trauma et mémoire en diaspora" animé par Alain Navarra Navassartian avec Marc Nichanian, Janine Altounian, Krikor Beledian et Sévane Garibian.

Grâce à la dynamique Fondation Topalian, à Genève, on pourra se familiariser avec la culture vivante de l’Arménie, hôte d’honneur. De nombreux auteurs seront présents, ainsi que des personnalités francophones de la diaspora arménienne.

Sur un espace de 600 m2, l’Arménie expose son histoire, sa culture et son art dans un décor original : un plafond lumineux de 36 suspensions qui chacune représente une des lettres de l’alphabet arménien. L’occasion aussi de célébrer le 500e anniversaire de l’imprimerie arménienne. La découverte d’une identité qui se décline aujourd’hui au pluriel, d’une charge émotionnelle et culturelle d’un long passé, aussi riche que dense en créations culturelles, artistiques et spirituelles.

02/05/2011
Salon international du livre et de la presse - Genève
Trauma et mémoire en diaspora
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