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Un cas clinique où le travail de l’écriture contribue à l’élaboration du traumatique" in
Le Coq-Héron, n°254- 2023/3, "
Psychanalyse du traumatisme : état des lieux" , ERES. Pages 90 à 98.
Cet article a fait l'objet de
la séance du 8 janvier 2024 au séminaire de Corinne d'Aubigny dont voici la présentation ci-dessous.
Avec la participation de Janine ALTOUNIAN, Souad BEN HAMED VERNOTTE, Jean-Pierre CAILLOT, Sarah CARLIER Corinne-Déborah DAUBIGNY, Bernard DEFONTAINE, Jeanne DEFONTAINE, Anne-Lyse DEMARCHI, Olivier DOUVILLE, Nicole FREY, Reine HADJADJ, Maurice HURNI, Jean-Pierre KAMIENIAK, Yves LUGRIN, Ariane MORRIS, Adam PRIGENT, Sylvie ROQUES GAICHIES, Gisela TORRES PINEDO.
Depuis Freud et Ferenczi, le champ du traumatique est la source principale de l’évolution des Topiques. Les crises mondialisées actuelles nous engagent à reconsidérer, partant de leurs effets, toutes les dimensions du traumatique. L’analyse peut dévoiler les sources du traumatique externes aux sujets : une topologie de situations repérées dans des espaces sociaux-historiques (familles, institutions, cultures, politique). Quelle part individuelle ou collective de mécanismes pervers, psychotiques, et/ou troubles comportementaux ? Quelles répétitions, quelles subjectivations ? Il s’agit d’adapter notre angle de vue existentiel, topologique et topique pour saisir les effets déstructurants, disqualifiants et mortifères des scènes- sources traumatisantes – telle la place paradoxale d’un « père-non-père », dans une famille meurtrielle et/ou incestuelle. Le traumatique traverse les interactions transférentielles analysant-analyste : quelles voies cliniques ouvrent à la transformation du Réel forclos pour le sujet en une réalité dépassable, humanisée, soutenue par le désir ?
Considérant son travail dans la cure et dans l’écriture comme relevant d’un cas clinique de référence pour des héritiers de survivants à des crimes de masse, l’auteur montre comment le travail culturel de l’écriture constitue, concomitamment à celui mis en œuvre dans la cure, une partie intégrante de l’élaboration d’un héritage traumatique. Il s’agit dans son cas de celui transmis par des survivants au génocide arménien de 1915, immigrés en France en 1920.