L’intraduisible. Deuil, mémoire, transmission
Résumé
L’ouvrage porte sur la douleur de l’empêchement à s’engager dans la tendresse que rencontre l’héritier d’une transmission traumatique chez son parent survivant. L’écriture constituera le truchement pour ressentir, en place de l’autre détruit, des affects excédant ses capacités psychiques. Elle vise à subjectiver une souffrance parentale encryptée dans le mutisme et tente de nommer les conséquences traumatiques des meurtres de masse sur les descendants de survivants.
Dans un cheminement apparemment inversé, une tentative de réflexions contemporaines au sein des récits ancestraux sera menée pour dessiner les différentes étapes d’une psychisation de longue haleine. La survie relève alors d’une capacité d’invention proprement artisanale, c’est-à-dire d’un savoir faire « avec des restes », la vie ultérieure ne pouvant se construire qu’avec la réintroduction du tiers anéanti lors de la terreur.
Pour plus d'informations, voir le débat du 8 octobre 2005 organisé par Le Collège International de philosophie sous la responsabilité de Bertrand Ogilvie, à l'occasion de la parution du livre : en présence de l'auteur avec Antonia Birbaum, Jean-François Chiantaretto, Pierre Pachet, Bertrand Ogilvie, Hélène Strapélias.
Voir également l'Intervention de Janine Altounian sur l'Intraduisible donnée à Lyon le 22 Septembre 2007 au séminaire « Psychanalyse et politique » du Quatrième groupe organisé par Jean Peuch-Lestrade.
Le parcours analytique rapporté dans ce livre soutient l’hypothèse que, chez un héritier de survivants, le travail de la cure peut amener la scène du meurtre à s'ouvrir au tiers pour le dialogue ou le conflit, attribuant par là à ses deux enjeux définis par Freud – capacité de travailler, capacité d'aimer –une pertinence radicale.
Extrait
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