Dans le cadre des cycles de séminaires du Quatrième Groupe, l'Organisation Psychanalytique de Langue Française, Jean-François Chiantaretto organise un séminaire mensuel sur "L'écriture du psychanalyste" qui s’adresse à tous les analystes qui s’interrogent sur leur recours à l’écriture, de la « simple » prise de notes à toutes les autres modalités. Depuis Freud, la question se pose, tant des rapports de la psychanalyse et de la création littéraire que des conditions de possibilité d’une lecture impliquée – et non appliquée – des œuvres. Mais une autre question s’impose aux héritiers. Freud crée la psychanalyse en l’écrivant, en même temps qu’il s’institue comme psychanalyste premier. Mais qu’en est-il pour nous de l’écriture, de l’écriture inspirée et/ou appelée par notre expérience d’analyste ? Que le motif de l’écriture soit ou non explicitement rattaché à une cure, que se passe-t-il entre la cure et l’écriture ? Qu’est-ce qui se perd, se transforme ou se crée ?
Janine Altounian est l'invitée de la séance du 18 novembre pour témoigner de sa propre expérience écriture d’« analysante ». Pour illustrer comment son passage à l’écriture n'a pas été un simple effet du travail accompli dans le champ transférentiel de la cure mais qu'il a été une partie intégrante de l'élaboration d'une transmission traumatique à portée politique, elle s'appuiera sur l'inauguration de l'entrée du "Journal de Vahram Altounian" au Département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France qui s'est déroulée le 30 septembre 2022.