On commence seulement à entrevoir les infinies blessures psychiques dont sont marqués les survivants des génocides du XXe siècle ainsi que leurs descendants. Janine Altounian s'intéresse à la traduction, dans le psychisme, d'un trauma collectif chez les descendants de survivants. Elle était de passage à Montréal la semaine dernière pour donner une série de conférences.
Janine Altounian est germaniste, essayiste et traductrice de Freud. Née en France de parents survivants du génocide arménien de 1915, elle a beaucoup réfléchi sur la transmission de l'héritage traumatique. Elle était de passage à Montréal à l'invitation du Centre interuniversitaire d'études sur les lettres, les arts et les traditions de l'Université du Québec à Montréal.
Les livres les plus récents de Janine Altounian: Ouvrez-moi seulement les chemins d'Arménie: Un génocide aux déserts de l'inconscient (Les Belles Lettres, 1990), La survivance: Traduire le trauma collectif (Dunod, 2000), L'intraduisible: Deuil, mémoire, transmission, (Dunod, 2005).