La contribution de Janine Altounian "Inscrire l’effacement d’une place dans le monde", qui ouvre cet ouvrage collectif, a donné lieu à une Interview par Michel Peterson le 8 novembre 2013 à l'occasion de leur voyage d’étude partagé à Istanbul et à Bursa. Voir la très belle édition originale et unique de cet entretien publié sous le titre Alors la vie est belle et imprimé par les presses numériques de Jimmy Machado, UCC Press, le 11 mars 2016, pour le compte des éditions TAMAM en collaboration avec ROBAA (Roads of Bones and Ashes**) et avec le support de la Chaire Oppenheimer en droit international public de l’Université McGill.
Le podcast de l'interview est disponible au bas de la colonne de droite (durée 55 minutes)
L’objectif de cet ouvragepublié en 2013 aux Presses universitaires de Laval est d’explorer la notion de la survivance à partir de différents lieux de parole. Les essais rassemblés ici font écho à un discours qui prend racine dans la transmission de l’héritage traumatique, telle qu’exprimée par l’essayiste française d’origine arménienne, Janine Altounian. À l’ère des migrations et des déplacements culturels accélérés et intensifiés, les auteurs du présent collectif rendent hommage à l’œuvre de cette penseure post-génocidaire en réfléchissant d’une façon originale sur des questions brûlantes: la perte et le deuil, les traces et la traduction, le métissage et la filiation, enfin, le trauma et la bienveillance. Que ce soit une analyse littéraire ou poétique, une réflexion théorique ou une élaboration d’un vécu personnel, les essais de ce livre offrent un travail de culture important concernant la subjectivité interpsychique et interculturelle.
Le présent ouvrage s’inscrit dans le droit fil du colloque Enfances en guerre. Témoignages d'enfants sur la guerre, qui s’est tenu à Paris, en 2011, sous le haut patronage de l’UNESCO.
Ce dernier visait d’abord à rendre hommage, à l’occasion du centenaire de leur naissance, à Françoise et Alfred Brauner – deux grands collecteurs de « dessins-témoignages » enfantins. Ceux-ci ont, au long de leur vie, pris au sérieux la parole enfantine comme source de savoir et espace d’expression et d’action. Dans la continuité de leur expérience et de leurs engagements, cet ouvrage entend impulser une réflexion scientifique internationale sur la spécificité des témoignages d’enfants sur la guerre. Il s’attache donc à appréhender l’enfant en guerre à travers sa propre parole et, à cette fin, il fait dialoguer des chercheurs, des théoriciens, des praticiens et des soignants. Cette démarche transdisciplinaire ouvrira, on l’espère, sur une étude décloisonnée des « enfances en guerre ». Cette entreprise participe d’un projet scientifique collectif sélectionné en 2009 par l’Agence nationale de la recherche : « Enfance Violence Exil ».
Cet ouvrage met en son centre les processus de survie et d'élaboration psychique chez des personnes et groupes traumatisés par des violences politiques. Cette problématique se décline en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l'identique de telles violences, l'appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.
Cet ouvrage met en son centre les processus de survie puis d’élaboration psychique chez des personnes et des groupes traumatisés par des violences politiques. Il interroge les articulations (variables en fonction des contextes culturels et sociétaux) de ces processus d’élaboration psychique avec la modélisation des instances juridiques ainsi qu’avec les conditions et les étapes d’une réponse politique et sociale, aux niveaux national et international. Les contributions de l’ouvrage donnent une place particulière à ce qui peut permettre cette élaboration et à ce qui peut faire œuvre de création depuis le traumatisme : essais d’interventions cliniques et sociales, dispositifs institutionnels, associatifs, culturels nécessaires ou propices aux processus d’élaboration, de reconstruction de la vie commune et d’invention de modalités inédites à cette fin. Toutes ces problématiques se déclinent en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l’identique de telles violences, l’appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.
Jean-Luc BRACKELAIRE est professeur aux Universités de Namur et de Louvain et psychologue au Centre de Guidance de Louvain-la-Neuve. Marcela CORNEJO est psychologue et professeur à l’Escuela de Psicología, Pontificia Universidad Católica au Chili. Jean KINABLE est professeur de psychologie et de criminologie cliniques à l’Université catholique de Louvain.
Postface de Janine Altounian « D’une traduction des témoignages d’Aram Andonian aux effets de leur lecture » dans l'ouvrage Sur la route de l’exil d’Aram Andonian paru chez MetisPresses, in Coll. Imprescriptible, en 2013, traduit de l’arménien occidental et annoté par Hervé Georgelin, préface de Raymond Kévorkian.
Écrire un récit de vie invite à s'appuyer sur des documents, à intégrer divers éléments d'archives publiques ou privées : carnets, journaux personnels, correspondance, articles de presse, photographies – qui peuvent être à l'origine du récit, le soutenir ou l'accompagner. Ce livrepropose des analyses d'universitaires et témoignages d'écrivains, qui se penchent sur la mise en récit de ces traces familiales : de quelle manière les intégrer au récit, les transformer, comment leur redonner vie ?
Contribution de Janine Altounian : « L'étrange survie d'un récit de déportation sans destinataire ».
Où et comment se fabrique la langue ? Quels sont les lieux où elle se crée, se recrée et se modifie constamment ? L’originalité de cet ouvrage est d’ouvrir, à partir de ces questions, le champ d’une réflexion commune aux psychanalystes, linguistes, philosophes et créateurs littéraires dont les propositions sont ici mises en dialogue. Les études réunies prolongent la position de Saussure, pour qui la question des origines de la langue était indissociable de celle de ses transformations. Les processus de création ou de recréation de la langue, façonnés par les étapes primordiales de la désignation et de la nomination, sont ainsi abordés au croisement de plusieurs approches.
Leur rapprochement fait émerger des points d’ancrage communs, de la dynamique du discours et du transfert dans la cure psychanalytique à celle qui structure le bain sonore et séméiotique dans lequel la langue est transmise aux enfants, ou encore dans ce que révèlent les hypothèses linguistiques sur les origines du langage, dans ce que la traduction comme la création poétique et littéraire nous apprennent sur le langage. L’ensemble montre finalement que si la langue peut enfermer et meurtrir, elle permet aussi de (se) faire exister ou de donner la parole à ceux qui ne l’ont plus.
Catastrophes naturelles, violence urbaine, institutionnelle, sexuelle… la question des victimes de traumatismes revient depuis quelques années sur les devants de la scène. On parle régulièrement de trauma, stress posttraumatique, effroi, sidération… au risque d’une certaine confusion. Comment penser le traumatisme aujourd’hui ? Née de l’expérience de la guerre, la traumatologie actuelle – dans nos sociétés occidentales – est essentiellement alimentée par les effets des violences urbaines. La clinique de la guerre est-elle similaire à celle de la « terreur dans la ville » ? Qui le thérapeute prend-il en charge : un « traumatisé », une « victime », un « sujet en souffrance », un « sujet » tout court ? Comment éviter de réduire le sujet à son symptôme ? Face à la multiplicité des traumatismes – individuel, collectif, accident, génocide, agression sexuelle… – doit-on parler d’une ou de diverses cliniques ? Comment prendre en charge la souffrance de chacun dans la spécificité de son histoire ?
Cet ouvrage publié avec le concours de l'université Paris Diderot-Paris 7, Centre d'études en psychopathologie et psychanalyse (CEPP), UFR d'Études psychanalytiques suite aux Journées organisées par l'Unité de recherche et de formation sur les traumatismes (URFT), "Le traumatisme dans tous ses éclats", Saint-Denis, 17-18 mars 2011 réunit des cliniciens, psychologues, psychiatres, psychanalystes, universitaires… tous spécialistes de la question du traumatisme. Ensemble, ils s’attachent à clarifi er ce concept et questionnent leur pratique. Un ouvrage de référence qui aide à repenser une problématique plus que jamais actuelle et à se réinterroger sur les différents aspects de la prise en charge.
Des psychanalystes français et étrangers proposent dans cet ouvrage collectif dirigé par Henri Vermorel avec la contribution de Guy Cabrol et Hélène Parat, une approche psychanalytique des drames de notre société contemporaine. Leur réflexion porte sur certaines situations extrêmes qui ont marqué et bouleversé notre époque : guerres mondiales, totalitarismes et génocides répétés qui ont causé des millions de morts, mais aussi des séquelles psychiques durables auxquelles sont confrontés les psychanalystes dans leurs pratiques.
Avec la contribution de Janine Altounian : « Guerres et génocides : héritages contemporains, Hériter de ceux qui n’auront été à tout jamais que des survivants », p.35 à 48. Feuilleter l'ouvrage : liste des auteurs (p.5) et sommaire (p.9).
Scritti di J. Altounian, S. Amati Sas, A. Arslan, R. Bolletti, P. De Silvestris, M. Morello, A. Sabatini Scalmati.
Questo libro, Scrittura e memoria, a cura di Rosetta Bolletti, raccoglie una serie di scritti ispirati dall'opera di Antonia Arslan "La masseria delle allodole" e che furono presentati in un congresso internazionale a Padova nel 2007. Dopo il testo di presentazione di Marilena Morello e la prefazione della curatrice, Rosetta Bolletti, Antonia Arslan nel suo capitolo illustra come è nato il romanzo "La masseria delle allodole" e quanto sia stato faticoso nella trasmissione trans-generazionale della propria famiglia recuperare la memoria del genocidio armeno. Seguono i capitoli scritti da Janine Altounian, da Silvia Amati Sas, da Pia De Silvestris e da Anna Sabatini Scalmati, ognuno di essi teso a sviluppare un tema del romanzo in un'ottica di riflessione psicoanalitica.
Quelles sont les conditions de possibilité et quels sont les enjeux du « récit de la vie » dans les situations de souffrance physique, psychique ou morale ? Lorsqu'elles défont les ressources même du « vouloir vivre », comment les situations de marginalité, de précarité et de souffrance peuvent-elles encore être racontées ? Pour les hommes et les femmes blessés par la vie et par le monde, le récit peut-il être un lieu de résistance et de reconstruction de soi et du monde autour de soi ?
En interrogeant les contextes sociétaux et les dimensions tant personnelles que sociales de la parole biographique en situation parfois extrême (de la précarité au génocide, en passant par l'exil), cet ouvrage paru en 2011 sous le direction de Christine Delory-Momberger & Christophe Niewiadomski, se donne pour objet d'examiner les effets de déliance et de reliance du récit entre « vivre et survivre ».