psychanalyse

Guerres mondiales, totalitarismes, génocides. La psychanalyse face aux situations extrêmes

Des psychanalystes français et étrangers proposent dans cet ouvrage collectif dirigé par Henri Vermorel avec la contribution de Guy Cabrol et Hélène Parat,  une approche psychanalytique des drames de notre société contemporaine. Leur réflexion porte sur certaines situations extrêmes qui ont marqué et bouleversé notre époque : guerres mondiales, totalitarismes et génocides répétés qui ont causé des millions de morts, mais aussi des séquelles psychiques durables auxquelles sont confrontés les psychanalystes dans leurs pratiques.
Avec la contribution de Janine Altounian : « Guerres et génocides : héritages  contemporains, Hériter de ceux qui n’auront été à tout jamais que des survivants », p.35 à 48.
Feuilleter l'ouvrage : liste des auteurs (p.5) et sommaire (p.9).

Guerres mondiales, totalitarismes, génocides. La psychanalyse face aux situations extrêmes
Sous la direction de Henri Vermorel avec la collaboration de Guy Chabrol et Hélène Parat.
PLURIELS DE LA PSYCHÉ
français
2012
174
2842541618

Rencontre " Les mots et le génocide" du 22 au 24 février 2008 à Romainmôtier - Direction des affaires culturelles et sociales

Intervention le 23 février de Janine Altounian : Les mots absents, ou "Témoignages, et récits du Génocide, le rapport au temps et aux générations".

Voir l'article publié dans l'ouvrage collectif Les Mots du génocide sous la direction de Régine Waintrater et David Collin, publié aux éditions MétisPress en 2011.

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23/02/2008
Suisse - Direction des affaires culturelles et sociales - L’arc, Cour du Cloître 1323 Romainmôtier
Les mots et le génocide

Prix « Elise M. Hayman Award » 1997 attribué à Janine Altounian par The International Psychoanalytical Association (IPA) : « Honorary Lecture »

Lecture par Janine Altounian du « ELISE M. HAYMAN AWARD » décerné en 1997 par The International Psychoanalytical Association (IPA) à des travaux portant sur « holocauste et génocide ».
METTRE EN MOTS, METTRE EN TERRE, SE DÉMETTRE DES ANCÊTRES
Élaboration d’un travail de deuil chez une analysante héritière du génocide arménien de 1915

L’auteur présente son travail d’élaboration analytique et d’écriture sur la transmission psychique d’un trauma collectif: le génocide des Arméniens de 1915 chez les descendants des survivants. Il montre comment, au sein d’une telle communauté, l’incorporation des objets endeuillés, l’inefficience de l’interdit invalidé par le meurtre devenu loi, l’indifférenciation sexuelle... hypothèquent les processus de transmission. Il met en parallèle la condition déterminante du secret, dégagée par les historiens dans l’entreprise génocidaire, et le sentiment d’illégitimité qui marque la transmission de ce vécu de honte, interroge les modalités d’une telle filiation, le génocide de 1915, non reconnu par l’État héritier du crime, n’étant pas inscrit dans la mémoire occidentale.

Le recueil « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie » n’existe que par ou à cause de son noyau, le journal paternel de sa déportation, il peut être considéré comme la mise en perspective, mise en texte - un texte tenant lieu de sépulture dans l’après-coup d’une autre génération et d’une autre culture - d’un trauma collectif et individuel. Il témoigne aussi d’un rapport à l’École démocratique de l’autre, qui tient lieu d’instance médiatrice pour parvenir à resignifier, dans une mise à distance linguistique et donc nécessairement psychique, une expérience insoutenable à l’origine.

Le texte qui va suivre est ma « Honorary Lecture » du « Elise M. Hayman Award » attribué en 1997 à une « présentation de travaux concernant la question ”holocauste et génocide“ ».Il traite en l’occurence de la transmission psychique du double trauma collectif que constituent, chez les descendants des survivants au génocide des Arméniens - perpétré par la Turquie de 1915 - d’une part l’extermination de leurs familles, l’anéantissement du lieu de vie et des référents culturels de leurs ancêtres, d’autre part la dispersion, dans différents pays occidentaux soumis aux dénis et silences de la Realpolitik (Melson 1992), de leurs parents rescapés, dépouillés de tout étayage territorial et linguistique, de toute assise narcissisante pour leur survie psychique.

03/07/1997
The International Psychoanalytical Association
Prix IPA « Elise M. Hayman Award » 1997

Violence politique et traumatisme - Processus d’élaboration et de création

Cet ouvrage met en son centre les processus de survie et d'élaboration psychique chez des personnes et groupes traumatisés par des violences politiques. Cette problématique se décline en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l'identique de telles violences, l'appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.

Cet ouvrage met en son centre les processus de survie puis d’élaboration psychique chez des personnes et des groupes traumatisés par des violences politiques. Il interroge les articulations (variables en fonction des contextes culturels et sociétaux) de ces processus d’élaboration psychique avec la modélisation des instances juridiques ainsi qu’avec les conditions et les étapes d’une réponse politique et sociale, aux niveaux national et international. Les contributions de l’ouvrage donnent une place particulière à ce qui peut permettre cette élaboration et à ce qui peut faire œuvre de création depuis le traumatisme : essais d’interventions cliniques et sociales, dispositifs institutionnels, associatifs, culturels nécessaires ou propices aux processus d’élaboration, de reconstruction de la vie commune et d’invention de modalités inédites à cette fin. Toutes ces problématiques se déclinent en divers thèmes centrés sur le terrorisme, la torture, le génocide, les dispositifs créés en accueil à ces situations et, aux fins de déjouer une répétition à l’identique de telles violences, l’appel à la Justice, à la vérité, à la reconnaissance, à la réconciliation voire aux activités culturelles de création.

Jean-Luc BRACKELAIRE est professeur aux Universités de Namur et de Louvain et psychologue au Centre de Guidance de Louvain-la-Neuve. Marcela CORNEJO est psychologue et professeur à l’Escuela de Psicología, Pontificia Universidad Católica au Chili. Jean KINABLE est professeur de psychologie et de criminologie cliniques à l’Université catholique de Louvain.

Violence politique et traumatisme - Processus d’élaboration et de création
Sous la direction de Jean-Luc Brackelaire, Marcela Cornejo et Jean Kinable
Intellection
français
2013
510
978-2-8061-0106-8

Pratiques psychologiques, pratiques citoyennes - Engagement, aliénation et lien social

Les pratiques psychologiques sont des pratiques citoyennes et politiques. Ces pratiques s’inscrivent dans une société, répondent pour partie à une commande sociale, peuvent résister, voire s’opposer à des mouvements dominants de la société, participent à la reconfiguration du « vivre ensemble ». Cet ouvrage questionne ces dimensions des pratiques psychologiques : engagées et engageantes, impliquées et impliquantes. Place du politique dans l’élaboration du trauma, position clinique et pression sociale, pratiques psychologiques et travail de culture, la vie privée comme arène politique… sont quelques-uns des thèmes de ce livre. Les auteurs, sous la direction de Georges Gaillard, venus de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologie ou de la philosophie, explorent ensemble ces dimensions citoyennes et politiques. Un ouvrage novateur et un questionnement au coeur de l’actualité.

Contribution de Janine Altounian : "Place du politique dans l’élaboration du trauma".

Pratiques psychologiques, pratiques citoyennes - Engagement, aliénation et lien social
Sous la direction de Bruno Cuvillier, Patricia Mercader, Jean-Marc Talpin et de Georges Gaillard - Avec les contributions de Janine Altounian, Albert Ciccone, Bruno Cuvillier, Georges Gaillard, Admardo Gomes Júnior, Alain-Noël Henri, Christian Laval, Dominique Lhuilier, Patricia Mercader, Janine Puget, Yves Schwartz, Jean-Marc Talpin
Hors collection - Psychologies
français
2014
978-2-84835-276-3

Écritures de soi, écritures des limites

Cet ouvrage est issu du Colloque de Cerisy du même nom qui s'est tenu en 2013 du 17 au 24 juillet. L'écriture de soi (autobiographie, journaux intimes, autofiction, etc.) met toujours en scène une tension entre deux positions psychiques : attester d'une identité (voilà qui je suis), témoigner d'une altération (voilà qui je suis empêché d'être). L'enjeu semble la délimitation de soi, au sens d'un espace intérieur, d'un lieu singulier d'interlocution interne. Entre la sculpture et la marche, la fouille et la déambulation, le récit et son impossibilité. Une telle délimitation de soi prend une valeur spécifique lorsque l'auteur témoigne dans l'écriture d'une expérience psychique d'effraction, d'implosion ou de falsification de l'être. Il s'agit notamment des expériences traumatiques extrêmes ou des troubles ayant rendu précaire ou incertaine la construction même de l'espace psychique. Dans ces différents registres de la survivance, l'écriture de soi prend alors littéralement fonction d'une écriture des limites : l'effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant. Le croisement de l'écriture et de la clinique est ici nécessaire, avec des spécialistes de la littérature, des écrivains, des traducteurs et des psychanalystes.

Post-propos de Janine Altounian : « Comment se transmet dans l’exil la précarité d’une délimitation de soi dans l’espace et le temps ».

Écritures de soi, écritures des limites
Sous la direction de Jean-François Chiantaretto
français
2014
446
9782705689087

Les Mots du génocide

Le langage est une arme de destruction massive. Utilisés, tronqués, et réinventés par les bourreaux, les mots stigmatisent les individus, les réduisent au rang d’animaux nuisibles, insinuent leur disparition, mettent en œuvre un processus d’élimination, et réfutent l’existence du génocide au moment où il est en train de s’accomplir. Pur négationnisme.

L’un des premiers à mettre en évidence cette utilisation du langage fut le philologue Victor Klemperer, entre 1933 à 1945, lui, juif allemand constamment menacé d’être déporté par les nazis. À l’écoute de la radio, lisant les journaux et livres qui véhiculaient l’idéologie nazie, Klemperer analyse la perversion d’un langage utilisé à des fins criminelles, et comprend ce qui se joue au sein du langage : la préparation des esprits à la destruction des juifs, et la mise en œuvre du génocide. Les mots tuent. Ils conduisent aux chambres à gaz et aux fosses d’Ukraine. Klemperer comprend que le processus de « purification » entrepris par les nazis, commence par une une distorsion du langage.

L’étude de Klemperer est le point de départ d’une réflexion plus large sur le rôle du langage avant, pendant et après les génocides du xxe siècles. Comparaisons et réflexions amorcées lors de plusieurs rencontres interdisciplinaires entre 2008 et 2009. Si les savoirs ont été convoqués, la parole essentielle des survivants était au centre des débats. Avec cette interrogation constante sur les mots «génocide», «guerre» et «témoins», et la volonté de retourner contre eux le langage pervers des bourreaux et des négationnistes, d’en expliciter les mécanismes.

Les auteurs réunis dans cet ensemble d’études et de témoignages apportent tous de nouveaux éléments de réflexion au débat commun, mais aussi dans certains cas, pour leur relation directe avec les événements dramatiques que nous étudions, puisque certains d’entre eux sont des rescapés ou des proches de rescapés du génocide, et portent une parole qui nous relie toujours au réel, aussi inimaginable soit-il: «oui, c’est bien arrivé, et cela pourrait recommencer demain.»

Voir page 37 - 50 : Entrée "Les mots absents" par Janine Altounian. Cet article fait suite à l'intervention que l'auteure a faite à une rencontre "Les mots et le génocide" organisée à Romainmôtier (Suisse) en 2008 par la Direction des affaires culturelles et sociales.

Les Mots du génocide
Collectif sous la direction de Régine Waintrater et David Collin
IMPRESCRIPTIBLE.
français
2011
212
9782940406241

"Le traumatisme dans tous ses éclats", Saint-Denis, 17-18 mars 2011- Journées de l' URFT (Unité de recherche et de formation sur les traumatismes)

Ces journées, "Le traumatisme dans tous ses éclats", organisées par l'Unité de recherche et de formation sur les traumatismes (URFT) à Saint-Denis, les 17 et 18 mars 2011, ont donné lieu à une seconde édition en 2014.

Elles ont fait l'objet d'une publication en 2012, Le traumatisme dans tous ses éclats - Clinique du traumatisme, sous la direction de de Laurent Tigrane Tovmassian et d'Hervé Bentata, avec les contributions de Janine Altounian, Claude Barrois, Hervé Bentata, Florence Chekroun, Louis Crocq, Liliane Daligand, Carole Damiani, Christine Davoudian, Héléna d’Elia, Marion Feldman, François Lebigot, Malika Mansouri, Hélène Parat, Dominique Poïvet, Sarah Stern, Laurent Tigrane Tovmassian, Régine Waintrater.

Voir l'intervention de Janine Altounian : "Parcours transgénérationnel de l'élaboration d'un héritage traumatique" qui s'est tenue à cette occasion, signalée par le catalogue en ligne de la bibliothèque Sigmund Freud avec l'ensemble des contributions à l'ouvrage.

17/03/2011
Centre hospitalier Saint-Denis : Unité de Recherche et de Formation sur le Traumatisme
Le traumatisme dans tous ses éclats

Le traumatisme dans tous ses éclats - Clinique du traumatisme

Catastrophes naturelles, violence urbaine, institutionnelle, sexuelle… la question des victimes de traumatismes revient depuis quelques années sur les devants de la scène. On parle régulièrement de trauma, stress posttraumatique, effroi, sidération… au risque d’une certaine confusion. Comment penser le traumatisme aujourd’hui ? Née de l’expérience de la guerre, la traumatologie actuelle – dans nos sociétés occidentales – est essentiellement alimentée par les effets des violences urbaines. La clinique de la guerre est-elle similaire à celle de la « terreur dans la ville » ? Qui le thérapeute prend-il en charge : un « traumatisé », une « victime », un « sujet en souffrance », un « sujet » tout court ? Comment éviter de réduire le sujet à son symptôme ? Face à la multiplicité des traumatismes – individuel, collectif, accident, génocide, agression sexuelle… – doit-on parler d’une ou de diverses cliniques ? Comment prendre en charge la souffrance de chacun dans la spécificité de son histoire ?

Cet ouvrage publié avec le concours de l'université Paris Diderot-Paris 7, Centre d'études en psychopathologie et psychanalyse (CEPP), UFR d'Études psychanalytiques suite aux Journées organisées par l'Unité de recherche et de formation sur les traumatismes (URFT), "Le traumatisme dans tous ses éclats", Saint-Denis, 17-18 mars 2011 réunit des cliniciens, psychologues, psychiatres, psychanalystes, universitaires… tous spécialistes de la question du traumatisme. Ensemble, ils s’attachent à clarifi er ce concept et questionnent leur pratique. Un ouvrage de référence qui aide à repenser une problématique plus que jamais actuelle et à se réinterroger sur les différents aspects de la prise en charge.

Voir l'intervention de Janine Altounian : "Parcours transgénérationnel de l'élaboration d'un héritage traumatique" qui s'est tenue à cette occasion, ainsi que l'ensemble des contributions figurant dans cet ouvrage, signalées dans le Catalogue en ligne de la Bibliothèque Sigmund Freud.

Le traumatisme dans tous ses éclats - Clinique du traumatisme
Sous la direction de Laurent Tigrane Tovmassian et d'Hervé Bentata, avec les contributions de Janine Altounian, Claude Barrois, Hervé Bentata, Florence Chekroun, Louis Crocq, Liliane Daligand, Carole Damiani, Christine Davoudian, Héléna d’Elia, Marion Feldman, François Lebigot, Malika Mansouri, Hélène Parat, Dominique Poïvet, Sarah Stern, Laurent Tigrane Tovmassian, Régine Waintrater
EXPLORATIONS PSYCHANALYTIQUES
français
2012
250
978-2-84835-235-0

Fabrique du Dire « Il reste à penser. Du reste ! » Strasbourg – 24 et 25 mars 2018

Cette séance de La Fabrique du dire de la Société Française de Psychanalyse est organisée par Dominique Bolitt, Martine Frézouls, 
Albert Hilbold, Christiane Motz-Gravier et Pierre Isenmann.

La Fabrique du Dire : « Il reste à penser. Du reste ! »
Avec Janine ALTOUNIAN1

24/03/2018
Strasbourg - Espace St Michel
Fabrique du Dire « Il reste à penser. Du reste ! »
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