Entretien avec Janine Altounian par mené par Luba Jurgenson et Philippe Mesnard Si en janvier 2015 on commémore l’ouverture du camp d’Auschwitz, en avril suivant, les regards se porteront sur le centenaire non d’une libération mais du premier génocide du siècle qui a frappé l’ensemble de la communauté arménienne de Turquie en 1915.
Janine Altounian est une des grandes figures du milieu intellectuel francophone qui portent, depuis plusieurs décades, la conscience du génocide arménien. Elle est de toutes les manifestations d’envergure, elle a publié de nombreux ouvrages sur le génocide et de nombreux articles également sur la langue de Freud, dont elle est une des traductrices, ainsi que sur la transmission traumatique. Surtout, surtout, elle a su rester modeste et accessible, extrêmement modeste face à l’ampleur de la tache qu’elle s’est mise à assumer, alors que trop souvent — tantôt par défense, tantôt en cédant tout simplement au miroitement du moi — l’on voit des acteurs mémoriels augmenter démesurément de taille.
Nous sommes allés l’interviewer chez elle en compagnie d’Anouche Kunth qui, en tant qu’historienne, travaille sur l’exil et, plus particulièrement, la diaspora arménienne. Lire la suite
Dans le cadre de la Semaine de la mémoire, de l’engagement, de la citoyenneté et de la solidarité internationale, le lycée Thierry Maulnier à Nice accueille chaque année depuis 2015 avec les élèves de 1re technologique et leurs professeurs une programmation variée : expositions, ateliers artistiques, conférences et témoignages, projections de films et représentations théâtrales autour des trois génocides reconnus du XXe siècle.
Cette 3e édition aura pour thème "les femmes dans les génocides du XXe siècle... et aujourd'hui ?"
Intervention de janine Altounian le 29 mars à 9h : "Le rôle déterminant des femmes dans la transmission de mon héritage"
les femmes dans les génocides du XXe siècle... et aujourd'hui ?
Dans le cadre de la Semaine de la mémoire, de l’engagement, de la citoyenneté et de la solidarité internationale, le lycée Thierry Maulnier à Nice accueille chaque année depuis 2015 avec les élèves de 1re technologique et leurs professeurs une programmation variée : expositions, ateliers artistiques, conférences et témoignages, projections de films et représentations théâtrales autour des trois génocides reconnus du XXe siècle.
Cette 3e édition aura pour thème "les femmes dans les génocides du XXe siècle... et aujourd'hui ?"
Intervention de janine Altounian le 29 mars à 9h : "Le rôle déterminant des femmes dans la transmission de mon héritage"
Détail du programme de la semaine à télécharger au format pdf (colonne de droite).
Le génocide des Arméniens 1915-2015 : Discours et représentations - Colloque international organisé à l’université Paul-Valéry, 5 et 6 février 2015 organisé par Annick Asso, Héléna Demirdjian et Patrick Louvier - Manifestation co-organisée par le RIRRA 21 et l’EA C.R.I.S.E.S.
Pour marquer la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens perpétré en 1915 sous le gouvernement des Jeunes-Turcs, le RIRRA 21 et le laboratoire C.R.I.S.E.S. organisent un colloque intitulé « Le génocide des Arméniens 1915-2015. Discours et représentations ». L’enjeu de ce colloque est de considérer le génocide des Arméniens dans son rapport avec les textes et les images qu'il a produits et qui ont pérennisé son actualité et sa mémoire, en résistance à la volonté d'anéantissement du bourreau. L'une des particularités du génocide arménien est que cent ans après les faits, il n’est toujours pas reconnu par la Turquie, héritière de l'Empire ottoman. Devenu au cours de l’Histoire un enjeu politique, le génocide est, dans le cas arménien, non seulement un objet d’Histoire mais aussi un objet politisé, ce qui influence les formes de ses représentations et les discours historiographiques. Lire la suite
06/02/2015
Université Paul - Valéry Montpellier 3
Colloque « Le génocide des arméniens 1915-2015. Discours et représentations »
Dans le cadre du Volet Mémoire, du 25 au 29 avril 2016, le lycée Thierry Maulnier de Nice a organisé une très belle semaine consacrée à la mémoire, l'engagement, la citoyenneté et la Solidarité Internationale avec un cycle de conférences, de témoignages, de projections de film, de pièces de théâtre....autour des trois génocides du 20ème siècle : le génocide arménien, la Shoah et le génocide au Rwanda.
En présence des personnalités politiques de la région, Adolphe Colrat, préfet des Alpes-Maritimes, Michel-Jean Floc'h, Inspecteur d'Académie des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes, adjointe au maire de Nice, Charles Scibetta, conseiller départemental, maire de Carros et Pascal Rostan, proviseur du lycée, des conférenciers de tous horizons, journalistes, écrivains, sociologues, historiens, médecins, témoins et rescapés, sont venus s'exprimer devant les élèves de l'établissement et échanger avec eux : Marcel Kabanda président de l'association Ibuka. Pinar Selek, écrivain et sociologue, Hélios Azoulay, compositeur et écrivain, Janine Altounian, essayiste et traductrice, Gaudhiose Luhaye, chercheur en éthique à l'Université de Strasbourg, Beata Umubyeyi Mairesse, auteure franco-rwandaise, Francine Mayran, psychiatre, écrivain et peintre.
70 ans après la Seconde Guerre mondiale, les générations de rescapés, leurs enfants et petits enfants subissent encore les vagues d’ondes des traumatismes de la Shoah. Ces traumatismes sont-ils réactivés par les événements contemporains ? Comment faire la part entre ce qui est dû au passé et ce qui est dû au présent ? Comment concilier la connaissance de ce passé traumatique avec ce présent sans faire d’amalgame ?
29/05/2016
Mémorial de la Shoah - Paris
Quelle résilience face aux traumatismes contemporains ?
70 ans après la Seconde Guerre mondiale, les générations de rescapés, leurs enfants et petits enfants subissent encore les vagues d’ondes des traumatismes de la Shoah. Ces traumatismes sont-ils réactivés par les événements contemporains ? Comment faire la part entre ce qui est dû au passé et ce qui est dû au présent ? Comment concilier la connaissance de ce passé traumatique avec ce présent sans faire d’amalgame ?
Programme :
I – Y A-T-IL UNE SPÉCIFICITÉ DU TRAUMATISME POST-GÉNOCIDAIRE ?
En présence de : Janine Altounian, traductrice et essayiste, Anny Dayan- Rosenman, écrivain, maître de conférences en littérature, Izio Rosenman, psychanalyste et psychothérapeute, Christian Hoffmann, psychanalyste, professeur, université Paris 7, et Régine Waintrater, psychanalyste, maître de conférences, université Paris 7.
Animée par : Christian Delage, historien et réalisateur, directeur de l’IHTP/CNRS.
Quelle résilience face aux traumatismes contemporains ?
A l'occasion du 101ème anniversaire des commémorations du génocide des Arméniens, l'émission "Chrétiens orientaux foi, espérance et traditions" diffusée le 24 avril 2016 a consacré son émission à l'arrivée et à l'installation des Arméniens à Marseille.
« Marseille : les rescapés du Génocide »
Dans les années vingt, Marseille a vu débarquer sur le port de la Joliette près de 100 000 rescapés du Génocide. Certains sont partis en remontant le Rhône à la recherche de travail, d’autres en Amérique. Mais plus de 35 000 sont restés sur place. Ils ont été accueillis par la petite communauté locale qui était déjà présente dans des camps de transit ou des foyers. Après un temps de reconstruction personnelle, ils ont trouvé du travail, construit leur maison, tout en bâtissant huit églises/écoles à travers la ville. Ces chrétiens se sont implantés dans des villages en se regroupant par région d’origine. Ils sont le témoignage d’une foi vécue et de leur volonté de vivre après avoir connu l’horreur.
« En novembre 1919 on a pris le bateau et on est arrivé à Marseille sept jours plus tard, c’est-à-dire en décembre. Le 2 décembre, le soir nous étions à Lyon. Trois mois plus tard, j’ai compris que mon frère voulait s’en aller à Paris. Il m’a emmené avec lui [...] Le 7 aout, c’était le mariage d’Artine. Moi, je suis resté ici; eux, ils sont partis à Paris pour se marier à l’église arménienne. Ils y ont célébré aussi le mariage de Manoug.»
Marseille : les rescapés du Génocide
24/04/2016
France 2 : Chrétiens orientaux foi, espérance et traditions
Lorsqu’elle prend la parole, ses mains – minces et ridées - font des gestes précis. Le temps passe, mais cette grande dame à l’allure sobre et élégante n’a rien perdu de sa vivacité … ainsi que de son franc-parler. Esprit fin, pétri d’intelligence Janine Altounian est avant tout une enfant de la première génération des Arméniens de France, de ceux qui ont récréé un foyer à la force du poignet. Ils lui ont transmis l’amour du travail et de la persévérance. Et si bien plus tard, elle a trouvé dans la psychanalyse sa voie, c’est pour mieux se réapproprier son héritage traumatique au-delà des barrières générationnelles.
A PROPOS DE 100 LIVES 100 LIVESest une initiative conduite par Vartan Gregorian, Ruben Vardanyan et Noubar Afeyan, et d'autres personnalités d'origine arménienne, qui sans les actes de bravoure commis il y a un siècle, n’auraient jamais pu réaliser leurs œuvres respectives.
Notre objectif est double: il s’agit de rendre hommage à ceux qui ont aidé les Arméniens il y a 100 ans et, fidèles à leur esprit, poursuivre leur action en aidant les personnes et organisations qui maintiennent vivant cet héritage.
RÉVÉLER LES HISTOIRES QUI DOIVENT ÊTRE RACONTÉES....
Même aux moments les plus sombres de l'histoire humaine, quelques lueurs subsistent. Il y a cent ans, un grand nombre de personnes courageuses sont venues aider les Arméniens, au moment où ils en avaient le plus besoin. Grâce à leurs actions, un peuple a survécu malgré toutes les embûches. Aujourd'hui, la générosité anime le cœur de chaque Arménien. 100 ans plus tard, il est désormais temps de partager ces histoires.