Colloque "Traduire l’expérience au-delà de ses limites" organisé par Philippe Mesnard à la MSH de Clermont-Ferrand du 16 au 17 octobre 2012, avec le soutien du CELIS EA 1002, de l'UBP Clermont-Ferrand 2 et de la Fondation Auschwitz, dans le cadre du cycle "Traduire l'impossible".
Le but de ce colloque est de présenter des cas de traduction de textes qui, référant à des expériences de violences extrêmes, confrontent le traducteur (dans le même temps, lecteur, écrivain, passeur de langues entre les langues) à de nombreuses questions limites et choix concernant l’expression, le contenu, le rapport référentiel et le contexte, le rapport à l’émotion. Quelle place trouver ou adopter face au texte lorsque celui-ci est chargé de souffrance, lorsque les repères habituels sont remis en cause quand ils ne volent pas en éclats, lorsque les identités se brouillent et le réel se défait ? Quel choix pour respecter le projet de l’auteur (du témoin) et le rapport éthique à ceux qu’il représente, tout en répondant à l’exigence de la transmission et de ses principes de communicabilité ? Faut-il d’ailleurs concilier les deux, transmission et projet d’auteur ? Traduire doit-il d’emblée répondre à la nécessité de transmettre quand il s’agit d’expériences qui confrontent la langue à ses propres limites face au réel ? Traduire peut-il même participer d’une stratégie de résistance contre la violence ? Ces textes exigent-il un investissement différent d’autres textes et à quel niveau se situent ces différences ?
Programme
Intervention de Janine Altounian : "Pour recueillir et transmettre ce qui reste d'une culture détruite, il faut le traduire"
Traduire l’expérience au-delà de ses limites
MSH UBP Clermont-Ferrand 2